blogueur du dimanche

Semaine moins florale et plus virile puisqu’il paraît que les odeurs ont un genre auquel je refuse de croire, même si elle se termine sur un Madame Rochas qui offre toute les caractéristiques de ce qu’était un grand féminin au XXème siècle. 

vétiver de Guerlain, pour un homme de Caron, Ô de lancôme vintage
cologne impatiente de la manufacture, madame Rochas vintage
Le vainqueur de la semaine pourrait être Pour Un Homme de Caron porté deux fois, parce que je l’adore, qu’il est facile à porter et tellement beau. Je trouve son accord vanille-lavande toujours aussi génial et je ne m’en lasse pas. Tous les autres jouent sur le contraste de ces deux matière: lui seul parvient à les marier  comme si elles étaient faites pour s’entendre et se fondre de façon évidente. Il en devient original, très reconnaissable, réussissant à se distinguer, ce qui n’est quand même pas gagner lorsqu’on joue sur des notes aussi banales…

En fait, ce sont quand même les eaux qui l’on emporté. Le Vétiver de Guerlain qui a ouvert la semaine, ayant un départ un peu cologne, m’a donné envie d’aller voir de ce côté. L’Ô de Lancôme sur laquelle je tombe souvent en fouillant dans mes petits vaporisateurs de sac sur lesquels je ne colle pas d’étiquette, m’obligeant à sniffer pour trouver celui que je cherche, m’a paru irrésistible, même si pas vraiment de saison. Et puis je me suis rappelé que je me fichais des saisons. Mais en fait, ce parfum est parfait dans le froid et l’humidité: limpide avec ses agrumes cristallisés qui scintillent et riche par son fond de chypre. J’ai porté la version ancienne, mais la nouvelle, plus patchouli que mousse doit probablement plus encore être de saison. 

J’aurais dû m’en douté me suis-je dit le lendemain en portant l’Eau Sauvage de Christian Dior que j’ai aimée en toutes saisons. (Comme son double plus joyeux l’Eau du Sud de Goutal d’ailleurs, que je devrais ressortir un peu aussi.) En été, c’est plus attendu, mais c’est tellement moins joli, moins net… Et l’automne assure un peu plus de tenue (le froid) avec une jolie diffusion. (l’humidité) Pour les verts, j’attends qu’il fasse sec. Les verts, c’est joli dans le gel. Mais je ne suis pas pressé. Quoique? (Quand on est perfumista, on aime toutes les saisons parce qu'elles permettent de jouer avec tous nos parfums de façons toujours un peu différentes...)

Puisqu’il y avait un jour férié, j’ai ressorti du placard la Cologne Impatiente de La Manufacture pour continuer dans cette voie. C’est un peu plus printanier, je le savais, mais quel plaisir de penser au printemps en novembre! Mais c’est vraiment un parfum de congé ou du dimanche pour moi: discret, je profite mieux de son classicisme colognesque relevé de fleurs fraîches répandant leur parfum aigu dans la froidure matinale lorsque je suis seul chez moi, dans un environnement olfactif neutre. C’est trop lui demander que de rivaliser avec les senteurs de la ville, les parfums des autres. Et je ne suis pas en train de dire que je regrette qu’elle ne hausse pas le ton: le charme serait rompu. Certains parfums ont besoin de discrétion et modestie pour nous obliger à faire une pause et à leur prêter attention…

Madame Rochas le dimanche m’a paru évident avec sa belle rose aldéhydée (j’ai porté l’eau de toilette vintage) parfaite pour aller à la messe avec mes perles et mon carré de soie. Je pourrais presque trouver ce parfum caricatural tant il fait tout comme il faut, comme on s’y attend(ait), mais non, il réussit encore à avoir du charme et une personnalité. On l’oublie souvent lorsqu’on parle des grands aldéhydés, pourtant, il à sa place dans la famille ou il tient son rôle (et son rang) de jeune soeur tout aussi bien mariée mais un peu plus romantique que ses aînées. Une façon plus conventionnelle de finir la semaine qui ne manque pas de charme.

Et il mérite d’être un parfum du dimanche, impossible de l’imaginer travailler. Enfin, impossible de l’imaginer travailler autrement qu’en donnant ses ordres à la bonne. Certes, c'est épuisant parce que le personnel de nos jours... (air connu)


N’hésitez pas à me dire si vous vous adonner aussi aux eaux chyprées ou aux colognes en ce moment, je serais curieux d’avoir vos ressentis! 

Commentaires

  1. Pour ma part, Aromatics Elixir avec la crème corps quand le soleil sort son nez. En réalité, dès qu il commence à pleuvoir j aime beaucoup les parfums appelant l humidité et le terreux: les patchoulis trouvent alors pour moi leur place comme Patchouli Patch, l Impérial de Dior ouVoleur de Roses. Mais le soleil est la ce matin et donc retour au Mitsouko, Jubi XXV et autre Délires de roses...

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    1. Aromatics, c'est déjà très patchouli, non? Pas terreux, certes. Mais bref, c'est une vraie belle sélection d'automne ça! qui tourne autour du chypre. (Sauf peut-être délire de roses que je ne connais pas?)

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