une dame en rose

"Comme celle-ci, dans le fumoir où mon oncle était en vareuse pour la recevoir, répandait son corps si doux, sa robe de soie, ses perles…"

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, du côté de chez Swann, 1913.

On peut reprocher beaucoup de choses à l’Oréal dans la gestion des parfums Saint Laurent. Entre l’Opium lessivé et le cauchemar des flankers tous plus impossibles les uns que les autres. Pourtant, il faut rendre au groupe une justice : il sait faire des crèmes ! J’avais beaucoup aimé Opium et j’ai adoré Paris. (Paris qui est pour moi beaucoup plus facile à porter qu’Opium.) La texture est vraiment réussie : fine, qui pénètre facilement et qui laisse un léger film non gras sur la peau. Le soin est bien là, ce qui n’est pas toujours évident avec un soin parfumé Ce n’est pas la crème qui va rattraper une peau sèche, mais ça va largement valoir un lait de soin hydratant dans une gamme peau normale et c’est parfait pour le quotidien.

Et l’odeur ? Parce que quand même, Paris, un blog parfum, tout ça quoi ! J’avoue, j’adore Ce n’est pas exactement l’odeur de Paris, vous pouvez demander à sentir si vous n’êtes pas follement en amour avec ce parfum, la crème pourrait quand même vous plaire ! Le nom, crème essentielle de rose, décrit très bien l’odeur : cette crème sent la rose, la rose fraiche, la rose de Paris, et laisse de côté les aspects aldéhydés, violette, iris et poudre du parfum. Curieusement, le cosmétique sent moins le cosmétique que le parfum. Cette crème à l’odeur si fraîche ne m’a pas rendu ma taille de jeune fille en fleurs, mais dans ma tête je perds dix ans chaque fois que je la porte et j’ai le sourire aux lèvres. C’est pas si mal.

À porter avec le parfum actuel, la version vintage ou même seule.