immaculée

Souvent, je disqualifie certains parfums parce qu’il sente le shampooing de luxe, odeur que j’adore mais qui m’agace un peu ces derniers temps parce que, si c’est amusant à l’occasion, j’attends quand même plus d’un parfum. Wild Bluebell, signé Christine Nagel, fait partie de ces parfums que j’ai trouvé extrêmement décevants, moi qui aime les jacinthes . Propre et net, un peu indistinct, il sent la personne soignée, propre et rien d’autre. Si j’aime bien les parfums « chemise blanche » c’est à la condition de pouvoir imaginer le téton sous la chemise, pas juste l’amidon par dessus. Donnez-moi de la chaleur, de la sueur et du poil!

Cela dit, je me suis offert sans aucun regret ni scrupule ce Wild Bluebell de Jo Malone en version savon pour les mais, à l’aveugle, en sachant par expérience que la marque ne se loupe pas lorsqu’il est question de ses lignes corps généralement mieux réussies que ses colognes. J’avoue tout, je me lave les mains par pure addiction à ce savon. L’odeur est florale et verte, évoquants autant le muguet que la jacinthe dans un joli bouquet de printemps sur un fond de muscs blancs qui passe très bien dans un produit d’hygiène. C’est frais et doux, poudré juste ce qu’il faut pour faire produit de luxe et non odeur de jardin. Une pointe fruitée, très discrète, arrondit joliment la senteur qui reste longtemps sur les mains. Quoi de mieux qu’un joli parfum tout simple qui sent un peu la salle de bain dans la salle de bain? Wild Bluebell est parfait pour se refaire une virginité immaculée.

Wild Bluebell, Christine Nagel pour Jo Malone, 2011.

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