"Quand elle voyait un chauffeur d’automobile dîner avec moi dans la salle à manger, elle n’était pas absolument contente et me disait "Il me semble que tu pourrais avoir mieux comme ami qu’un mécanicien."
Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe, 1921.
L’homme d’Yves Saint Laurent est passablement ennuyeux, de jour comme de nuit, en dépit de mises en scène publicitaires plutôt plaisantes si on aime le genre bellâtre qui veut jouer les ténébreux. On attend sans impatience le flanker qui nous surprendrait. La nuit de l’homme eau électrique réussit déjà sur un point : rarement on a vu nom à rallonge plus ridicule que ça. Pour l’odeur, on nous promet une fougère assaisonnée de pomme et de vanille. On s’attend au pire et puis on pense à une jolie lavande comme Burberry Brit Rhythm parce qu’on ne sait jamais.
En le sentant, j’eus l’impression d’être dans une voiture au soleil ou un dragueur pas moche mais franchement lourdingue essayait de me ploter. Effluves de déodorant fougère-bois de synthèse dont s’est inondé le monsieur, odeur des sièges en vrai plastique et dernières traces d’un petit sapin magique supposé sentir la tarte tatin. Ce n’est pas immonde, c’est juste ennuyeux et un peu cheap. Une fois de plus. On peut attendre que ça passe en pensant à autre chose, mais personnellement, je suis d’avis de sortir, claquer la portière, et rentrer en bus là ou m’attend le beaucoup plus excitant Kouros.
Avantage de cette sortie, comme c’est un brouillon, on peut toujours revoir la copie.
La nuit de l’homme eau électrique, Juliette Karagueuzoglou, Dominique Ropion et Anne Flipo pour Yves Saint Laurent, 2017.
Ben au moins c'est clair !!! :-)
RépondreSupprimerEn même temps j'ai l'impression que dans les parfums mainstream pour homme actuels la médiocrité devient une norme :-(
Fabrice
Pas que pour les hommes, pas que pour les hommes...
SupprimerDau
Bonjour Dau,
RépondreSupprimeril m'arrive avec l'Homme d'YSL comme pour tous les "irresistible" de Givenchy, je passe à côté parfois je les vaporise sur touche et je les oublie très facilement. Jamais je ne songe à dépenser le moindre sou tout simplement car je les trouve tellement insubstanciels qu'ils n'arrivent même pas à me déranger.
Qu'elle est exactement la cible? jeune homme? sur la trentaine? plus jeune? qui aime se parfumer? qui achète parce qu'il s'agit d'YSL?
Et Givenchy alors? une fille toute jeune? Mais c'est que toutes jeunes elles n'ont pas l'argent pour acheter Givenchy. (en principe les parents espagnols n'aiment pas trop les gourmands surtout si ils doivent les payer cher)
Vraiment, non, je ne vois pas.
Très cordialement,
Sara