vacances

“À l’arrivée, je m’étais senti repris par le charme indolent de la vie de bain de mer.”

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe, 1921.

sables, Annick Goutal
Les vacances approchent et je pense aux parfums à emporter. Ça devient de plus en plus facile d’année en année et se réduit à l’extrême, alors que, partant en voiture, je pourrais me permettre de charger un peu. La base, c’est sables pour la plage, la journée chaude, un autre pour visiter, aller d’ans l’arrière-pays, comme l’an passé, je pendrai le géranium de Diptyque parce qu’il est parfait avec sa belle odeur sèche entre fleurs et épices et un hespéridé pour la nuit peut-être, mais je ne suis même pas certain. En fait, il semble que les vacances soit aussi de vacances de parfum. Comme si me sortir de ma routine me sortait aussi de ça, comme si j’avais besoin de faire une pause, de me délivrer de l’obligation de choisir…

Pourtant, au quotidien, c’est un plaisir de choisir, une joie. J’ouvre mon tiroir et je suis comme un enfant devant un manège. Même si parfois j’estime n’avoir "rien à me mettre" avec une parfaite mauvaise foi. En plus, ce sont des parfums que je ne porte qu’en vacances, jamais à la ville ou Sables me semble déplacé alors que son contexte naturel de bord de mer lui va si bien. (C’est juste mon ressenti, je le trouve très beau quand je le sens sur quelqu’un en ville, mais je me sentirais déplacé… Ce n’est pas très grave, c’est dans ma tête que ça se passe et je suis certain que ça pourrait se soigner, mais je n’ai pas envie.)

geranium odorata, Diptyque
Et j’ai un vrai bonheur à porter le même truc plusieurs jour de suite sans lassitude aucune. C’est pareil à la ville, mais, le plus souvent, je change par simple peur de me lasser et de gâcher un joli parfum ; ce qui est un peu ridicule parce que je ne suis pas du genre à me lasser, je peux manger la même chose tous les jours et apprécier, relire un livre que je viens de terminer et le trouver aussi beau... Les vacances, c’est moins compliqué et moins prise de tête, je profite plus facilement de la beauté des choses sans me poser de questions. Mon stress, c’est plutôt, "est-ce que j’ai assez de livres ?" et "est-ce que j’ai assez de thés ?" Et vous, les vacances, vous cogitez à propos des parfums à emporter ou ça se fait tout seul sans se poser de question ?

Commentaires

  1. La dernière fois j'avais pris des échantillons de mes parfums. J'en avais +/- 5-6. Au final je ne me suis parfumée que 2 ou 3 fois sur les 10 jours de vacances, et avec le même en plus. Comme tu le dis, les vacances, c'est aussi un peu les vacances de parfums, sans doute aussi parce qu'il y a des odeurs non familières à sentir et dont j'aime m'imprégner pour m'en souvenir plus tard. L'odeur des vacances à X endroit quoi ^_^

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  2. Néroli 36 le labo, et ce sont les vacances, la dolce vita, solaire, je ne le porte qu'en été et quand je ne travaille pas, ça ne s'explique pas...

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    1. La fleur d'oranger, je trouve ça hyper solaire et hyper été. (Du coup, je les porte souvent en hiver pour penser à l'été, mais jamais au boulot, c'est vrai...)

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  3. J'en emporte de moins en moins, car je change de lieu de vacances tous les ans et à chaque fois je découvre sur place un petit truc, eau parfumée, brume pour le corps, ... qui colle parfaitement avec l'endroit. Rien de bien mémorable, mais juste le petit vapo qui va bien le temps des vacances, et que je finis avec un soupçon de nostalgie une fois rentrée chez moi.

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    1. 9a, c'est ce que je fais plutôt pour un city trip, une petite virée dans une parfumerie locale ou même un petit craquage en duty free, qui lie une odeur à un endroit. En même temps, comme je pars depuis plusieurs années au même endroit, prendre le même parfum, c'est assez logique finalement, non?

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