J’ai un problème (de taille)

I"On ne se gênait pas pour plaisanter devant elle, qui en riait la première, ses amples proportions."

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, à l’ombre des jeunes filles en fleurs, 1919.

Il y a une règle très simple qui marche en parfums : la présence de votre parfum est inversement proportionnelle à votre taille. C’est simple, clair et net. 



Je sais que contrairement au vêtement, le parfum existe toujours dans votre taille. C’est comme les sacs à main, on ne risque jamais de faire un mauvais achat, ça va toujours, on ne risque pas de ne pas entrer dedans ou que ça baille. Mais en cas de surpoids, ce n’est pas la peine de rajouter du volume. Et si votre silhouette est chétive, évitez de vous effacer complètement. C’est comme pour les vêtements en fait : le sillage, la diffusion est l’équivalent des volants qu’on rajoute ou pas sur une silhouette pour l’étoffer ou non, créer du volume là où on pense qu’il manque. Exactement le contraire du sac à main qui, lui, doit être proportionné au reste de la silhouette.

En fait, le parfum, c'est comme le reste, l'excès nuit. En faire trop, appuyer les effets, c'est jamais joli, jamais équilibré. Ca peut être amusant, intéressant, mais occasionnellement. Ces histoires de tailles idéales, c'est un peu de la connerie mais tenter de surjouer, c'est inutile. Je vois pas l'intérêt du discours (vestimentaire) "je suis grosse et belle!" Soyons juste beaux. Indépendamment de notre taille. Parce que ça n'a finalement rien à voir même si c'est plus dur de trouver des vêtements correctement coupés qui tombents bien dès qu'on s'éloigne de la taille standard décidée par l'industrie. Et ne nous enfermons pas dans des cases en soulignant par défit, c'est fatiguant pour le spectateur en plus d'être réducteur...

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