« …dans le crépuscule déjà presque nocturne de cette fin d’après-midi d’hiver… »
Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, du côté de chez Swann, 1913.
Échappée du temps, Pomander crée un décor: recette inspirée du passé, le mélange de cannelle et girofle, soutenue par l’orange, se déploie dans l’appartement et brouille les repères temporels. Suis-je vraiment en 2015 ?
J’adore ce mélange d’épice qui réchauffe en nous épargnant l’habituel et insupportable registre de la vanille et des baumes. C’est l’Orient, mais sans le cliché du harem, de la volupté un peu molle. Ça pourrait presque être austère et ça n’implique en tous cas pas qu’on passe sa journée vautré sur des coussins. On sent la patte Diptyque, l’inspiration ancienne, le revival…
J’adore cet univers premier des bougies, avant que la marque ne commence à partir dans toutes les directions. (Certaines de ces voies étant fort jolies, là n’est pas la question.) Je pense toujours à l’Arts and Crafts, aux papiers peints William Morris et aux préraphaélites...
Ce côté intemporel chic qui va si bien avec le packaging dont je n’en ai jamais parlé et trouve que c’est une vraie belle réussite. Ces verre aux étiquettes si joliment typographiées, c’est élégant dans tous les intérieurs, de l’ancien au moderne, du plus "minimalisme contemporain" au plus "chic baroque."
Pomander, bougie Diptyque.
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