promesses

" …un papillon jaune qu’il veut saisir… "

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, la prisonnière, 1923.

Essences Insensée, Diptyque
bougies Mimosa, Diptyque
Le mimosa est une fleur que j’aime depuis toujours. Tout un symbole, celui d’un sud plus heureux qui débarque dans mes hivers du nord. C’était un présent traditionnel de janvier durant mon enfance. Ses bouquets avaient l’art d’envahir la maison en débordant du vase pour répandre leurs senteurs, en explosant de couleur, de lumière et de joie alors que n’arrivait par les fenêtres qu’une chiche lumière grisâtre, pour nous rappeler le sud et ses douceurs. Aussi, il ne m’a pas été possible, vraiment pas de résister l’édition limitée de Diptyque…

Essences Insensée tourne autour du mimosa, mais est bien plus riche qu’un simple soliflore. Au départ, une impression de vert, une impression de feuilles et d’herbes et des nuances amandée, presque gourmande, ou je reconnais l’héliotrope de la colle de mon enfance. Seulement arrive le jaune du mimosa, son parfum un peu cireux, un peu miellé, adouci par les nuances vanillées poudrées de l’héliotrope qui va le soutenir durant toute l’évolution du parfum. Les deux vont jouer à cache-cache, se voler la vedette, flirter de façon très innocente dans une variation sur l’éden du sud et de la douceur des beaux jours.


Essences Insensées est irrésistible. Il me le fallait pour affronter sereinement l’hiver qui vient. Je sais maintenant, grâce à lui, que le printemps viendra, reviendra. Qu’ailleurs, les fleurs jaunes et duveteuse du mimosa célébreront à leur façon l’année nouvelle et promettront la douceur à venir.

Essences Insensée, Fabrice Pellegrin pour Diptyque, 2014.

Commentaires

  1. Je m'excuse, mais j'ai fait sauter un commentaire sans le faire exprès. (Je suis très maladroit!) Je m'excuse platement!

    Alors, oui, ce mimosa est un vrai mimosa, soutenu par l'héliotrope mais qui reste un mimosa dans le genre de celui de l'artisan Parfumeur, en plus doux, plus tendre et un peu moins "sueur" puisque celui de l'Artisan est plus cumin. c'est très naturel comme effet, on est loin de Champs Elysée et de son bouquet plus sophistiqué. quand à celui de Goutal (dont le commentaire parlait comme d'une salade de fruit) je le trouvais personnellement très "bain moussant à la pêche." Cette surprise passée, ça faisait un joli parfum, plaisant dans son genre, très inutile dans la gamme, mais pas du tout un mimosa. (Enfin, je sais qu'il avait ses fans, mais ça ne pouvait pas être parce qu'il évoquait le mimosa quand même!)

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    1. Merci pour ces précisions ! Alors je vais me laisser tenter, cette fleur étant assez boudée (très injustement) par les créateurs, c'est rare d'en trouver. C'est pour moi le pendant végétal/parfumé de l'ambre, qui est ma gemme favorite : rond, doux et jaune.
      L'achat en aveugle (enfin en anosmie) est peut être une grosse niaiserie, mais ce n'est pas cette considération qui va m'arrêter, j'aime bien parfois laisser agir mon côté gambler et si je perds, je pourrai toujours revenir pleurer ici sur mon insoutenable inconséquence ;)
      Et oui le mimosa de Goutal, c'était pour moi salade de pêches et de mangues pas mûres, je n'ai pas trop accroché.

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  2. Bonjour,
    Ce joli mimosa est enfin arrivé chez moi.
    J'ai eu la surprise d'avoir un flash "tilleul" à la pulvérisation, puis de l'amande du miel d'acacia pour enfin arriver sur du mimosa.
    En grande fan du tilleul (j'avais envisagé de prendre le D'Orsay lors de ma visite au 35 rue Damiette à ROUEN, pour finalement repartir avec Yapana - Volnay), j'ai adoré ce départ.
    Merci de m'avoir fait découvrir cette essence insensée, je l'aime beaucoup.

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