choix et caprices

“Before even the technique, there is the dream. Chanel had it. The dream is everything.” 

Diana Vreeland


Il me semble vain de me lancer dans une grande théorie de la beauté, une explication rationnelle de mes choix de parfums. Ceux que j'aime, que je porte ou non, ceux que je choisis de défendre sur ce blog qui est est le mien, mon petit espace privé ou je reçois le public pour discuter...

A vrai dire, mes choix ne sont pas raisonnés. Il ne sont dictés par rien d'autre que mon seul goût, mon seul caprice. Certain me diront peut-être que c'est mal, que je ne reflète pas le monde de la parfumerie  Ce seront peut-être les mêmes qui me reprochent de ne pas m'intéresser aux nouveautés et se scandalisent de voir que je me refuse à courir à la parfumerie pour sentir les dernières sorties, me bornant à attendre qu'elles viennent jusqu'à moi. Je plaide coupable. Pour tout. Par conviction qu'il existe un temps, un moment pour chaque chose. Par conviction qu'une rencontre se fait au moment opportun et que la provoquer donne parfois naissance à des malentendus regrettables.

Mon choix, mes caprices, relèvent d'une croyance forte: la beauté est aussi une émotion. Les parfums que je présente ici sont ceux qui m'ont touché. Par leur grâce, leur bel équilibre, mais surtout par l'histoire qu'ils me racontent, l'histoire qui est en eux, qu'ils portent en eux-même, et qui est parfois tellement loin de celle que veulent imposer les gens du marketing. D'ailleurs, je déteste ces parfums aux univers trop bien construits, ces discours trop présents, qui veulent nous vendre une imagerie pré-digérée de force, je trouve la démarche sclérosante.

Ce qui compte, pour moi, c'est le rêve. La poésie qui a présidé à l'élaboration du jus et dans laquelle je peux me glisser, trouver ma place, avec laquelle je peux vivre une histoire qui sera la mienne. Le reste, tout le reste, je l'avoue m'importe peu. Bien sûr, je ne suis pas à la mode. Et souvent, je me retrouve à parler de chose qui ne sont même plus à la vente depuis bien longtemps. Peut-être n'intéressent-elles personne d'autre que moi, pourtant, je pense sincèrement que les ramener à la vie le temps d'un billet n'est pas une démarche totalement vaine et égoïste, je pense sincèrement que ces pièces de musée sont encore profondément vivantes par les traces qu'elles laissent en certains d'entre nous et par l'inspiration qu'elles peuvent encore apporter.

La démarche est peut-être passéiste et contre-productive, mais peu me chaut, je ne prétends pas être productif, ni même utile. Deux mots qui me glacent le sang si vous voulez tout savoir. Ce blog n'a vocation qu'à partager quelques fragments de passion et éventuellement à faire voir à l'éventuel lecteur un peu de beauté, qu'elle soit disparue ou disponible dans la parfumerie la plus proche. Rien de plus. Libre a vous de me suivre. Mais je tiens en tous cas à remercier ceux qui m'ont suivi et avec lesquels j'ai pu échanger et dialoguer que ce soit via le blog ou d'autres canaux.

Commentaires

  1. Bravo Dau pour ce partage de passion... Je bosse en parfumerie et les nouveautés, je les prends en pleine face plusieurs fois par mois et c'est souvent bien triste... Obligé de les proposer et les vendre à coup de cadeaux à la c.. Beaucoup se moquent de la beauté d'un parfum... "Faut que ça sente fort et que ça se vende bien"... La joie vient parfois de quelques client(e)s qui se laissent porter, que j'écoute, qui m'écoutent et de cet échange né une passion entre lui/elle et SON parfum. Peu importe le nom, la marque ou le cadeau à la C.. C'est une fusion à cet instant, pour un moment, pour un an ou pour la vie...

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    1. Merci beaucoup. Oui, le choc des nouveautés doit être rude et pas forcément que par le nombre bien que je me demande régulièrement comment c'est possible de s'y retrouver pour les gens qui bossent en parfumerie justement... Quant à la beauté de la chose, je me doute hélas que ça ne préoccupe pas beaucoup de monde. Hélas, le parfum s'est démocratisé, mais pas le beau. C'est un peu triste.

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