“l’hiver, le printemps, l’été, ne sont pas séparés par des cloisons aussi hermétiques que tend à le croire le boulevardier…”
Marcel
Proust, à la recherche du temps perdu, à l’ombre des jeunes filles en fleurs,
1919.
Les saisons
sont souvent un peu décalées chez moi… J’anticipe toujours un peu, aimant voir
venir le printemps, attendant l’été avec impatience. En ce moment, je m’adonne
aux fleurs blanches, aux lys en particulier. Mizensir, une maison que j’apprécie
tout particulièrement pour la délicatesse et l’originalité de ses compositions,
me comble avec Étoile du Soir.
Étoile du
Soir évoque le lys, mais tout en douceur et en subtilité. Comme beaucoup, j’adore ses belle fleurs blanches, surtout blanches, du lys et son odeur suave mais j’ai
du mal à supporter un bouquet chez moi, l’odeur trop forte, trop prenante, me
montant à la tête et m’intoxiquant quelque peu lorsque les fenêtres sont fermées.
La version qu’en donne Mizensir me convient tout à fait : la fleur semble
légère, transparente, presque cotonneuse, on pourrait la croire innocente,
virginale, mariale.
Et à la côtoyer,
je perçois de plus en plus nettement la facette épicée, bien présente finalement, qui rapproche un peu la fleur de l’œillet. Le lys, soudain, n’est plus si candide.
Certes, il ne se fait pas pour autant voluptueusement languide, n’est pas
narcotique pour deux sous, mais il dévoile un côté obscur qui lui sied. Une
bougie idéale pour une chambre, mais pas forcément celle d’une jeune fille
comme on aurait pu le croire dans un premier temps.
Étoile du soir, Alberto Morillas pour Mizensir.
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