"Cependant, ces jours de goûter…"
Marcel
Proust, à la recherche du temps Perdu, à l’ombre des jeunes filles en fleurs,
1919.
Cela fait
des années que l’Héliotrope d’Etro m’intrigue, que j’y reviens régulièrement, ne
sachant pas vraiment pourquoi. Cette Héliotrope, c’est l’amande amère, un peu Amaretto,
quelques notes fleurie pour soutenir et poudrer un peu, de la vanille toute
douce et un fond baumé. Le tout évoque le massepain, la frangipane, une ambiance
pâtissière et gourmande, mais sans excès de sucre, c’est plutôt la mignardise
qui accompagne le café de l’après-midi que le lourd dessert. Un parfum de
réconfort, une douceur dans laquelle se lover pour paresser et régresser…
Et puis j’ai
eu le déclic il y a peu, cette odeur de goûter, c’est un passage de l’Heure
Bleue, une jolie citation, un extrait. Je ne reconnaissais pas le poème parce
qu’il n’était pas complet, mais c’est bien lui que je retrouve et j’aime assez
ça, même si je préfère entendre l’œuvre en entier, je trouve que ce n’est pas
déplaisant du tout d’entendre une variation autour d’un passage particulier.
Moins difficile à aborder, moins complexe, Héliotrope est un très joli parfum
qui joue très finement sa partition gourmande sans se vautrer dans la facilité.
Héliotrope,
Etro, 1989.
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