l'invitation au voyage


"Ce ne fut pas l’Orient de Decamps , ni de Delacroix qui commença de hanter mon imagination quand le baron m’eut quitté, …"

Marcel Proust, le temps retrouvé, 1927.


John Galliano n’a réussi aucun parfum sous son propre nom, mais sa bougie pour Diptyque est une réussite, une invitation au voyage. Moi qui n’aime généralement pas l’Orient, me voilà embarqué…

L’Orient de Galliano, c’est une caravane dans la steppe russe, des bois, de la fumée et du cuir. Quelque chose de sombre, un exotisme un peu guerrier, un peu rude. Les langueurs sensuelles sont loin, pas de miel, de danse des sept voiles, d’intrigues de harem. Cette bougie, c’est un parfum d’aventure et de conquête, un souffle épique, un peu âpre. 

Tout cela donne à cette bougie quelque chose de classique et en même temps très moderne, Essence joue sur des notes qu'on pourrait qualifier de typiquement masculines mais à la façon d'un grand féminin dont au aurait voulu faire une version pour homme. En la sentant: on peut penser à un Shalimar auquel on aurait  retiré sa douceur , ses langueurs. Elle possède une touche luxueuse qui la rend très confortable et facile à vivre, même si elle est dépaysante. Personnellement, c’est le genre d’odeur que j’aime beaucoup avec du thé et un bon livre pour passer l’après-midi dans mon canapé en oubliant le monde réel, en étant ailleurs, loin, très loin.

Essence of John Galliano, Olivia Giacobetti pour Diptyque.

PS: Lors d’un dîner à deux, elle peut aussi créer une jolie ambiance, propre à rendre votre convive plus entreprenant que ne le ferait un floral romantique.

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