La fleur d’oranger
a droit à deux parfums dans la gamme Arquiste. Si la Fleur de Louis est
élégante et fine, sa parèdre qui renvoie à Marie-Thérèse et à sa suite,me semble bien plus pleine d’énergie, de fougue et
de passion. Le départ est assez doux, miellé, pour une fleur d’oranger sensuelle, plutôt
innocente, mais l’arrivée du cuir infléchi clairement le parfum vers le sombre,
l’obscur. Pas question ici d’un sac à main au bras d’une élégante, sur moi le
cuir est brutal, profond, à peine sorti de la tannerie, très animal encore. Il
y a du sang, de la fougue. On pense effectivement à l’Espagne, mais une Espagne
encore mauresque, une Espagne de la Reconquista, qui bataille…
Ça ne fait
pas penser à la jeune fille vierge tout juste sortie de l’ombre des palais
madrilènes, mais à la passion qui saisit l’infante, les scènes de jalousie, dans un
français toujours improbable, face à cet homme qui la trompait mais respectait
scrupuleusement l’étiquette, face à cette Fleur de Louis si policée, c’est
vraiment un contraste intéressant. En faisant abstraction de l’histoire qui est
racontée par la marque, ces deux fleurs d’oranger peuvent dialoguer entre elles
et raconter une histoire qui nous parle. Je trouve la démarche très habile et
intéressante.
Moi qui au
départ pensait qu’Arquiste était une marque qui valait surtout par des parfums
classiques, de qualité, bourgeoisement sans surprise, je m’aperçois que je me laisse
de plus en plus surprendre et séduire par la marque.
Infanta en Flor, Yann Vasnier pour Arquiste, 2011.
Je me rends compte qu'ayant pêché pour "Fleur de Louis" il faut que j'essaye "Infanta en Flor", un parfum que j'avais délaissé au profit des senteurs…, masculines?
RépondreSupprimerCordialement,
Sara
Il faut sentir les deux, effectivement... Je me suis fait la même réflexion en redécouvrant celui-ci que j'avais négligé, mais il est moins facile à porter. Pour moi, il n'y en a pas un plus "masculin" que l'autre... Quoique, peut-être que l'Infante et sa note de cuir un peu brutale?
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