"Je montais sangloter tout en haut de la maison à côté de la salle d'études, sous les toits, dans une petite pièce sentant l'iris, et que parfumait aussi un cassis sauvage poussé au dehors entre les pierre de la muraille et qui passait une branche de fleurs par la fenêtre entr'ouverte."
Marcel Proust, Du côté de chez Swann, 1913.
Je ne sais
si c’est ce passage de la recherche qui m’a convaincu que ce livre devait
s’associer à l’iris, mais pour moi, il en a toujours été ainsi. Sans doute, le
redécouvrant par après, je me suis trouvé justifié, conforté dans ma
supposition, mon intuition, alors que d’autres se fixeront sur les aubépines,
ou… Mais qu’importe, dans le fond ? Il se trouve juste que le livre que
j’aime le plus à relire s’accorde merveilleusement avec l’une des odeurs que je
préfère et que cela soit création de mon esprit ou réalité, non pas objective,
mais partagée par d’autres, ne me tracasse guère. Les grands livres et les
grands parfums sont ainsi faits que chacun peut y prendre et y voir ce qu’il
désire.
Je n’ai
pourtant pas pour habitude d’associer livres et parfums. (En dehors de l’odeur
même du livre, encre-papier-colle et parfois cuir) Les associations que je fais
avec le parfum sont plutôt tactiles, comme si l’odeur était une chose que je
touche du bout des doigts, une sensation très physique, parfois nuancée de
couleur.
Et pour la
petite histoire, l’anecdote de la madeleine ne me parle pas du tout. Pour moi,
la mémoire inconsciente, dans Proust, c’est dans l’épisode du pavé disjoint de
l’hôtel de Guermantes, dans le Temps Retrouvé, qu’elle est la plus claire, la
plus évidente, la plus parlante. Lorsque je parle de madeleine de Proust, c’est
par convention, par habitude, exactement comme ces gens qui n’ont jamais lu
Proust.
Je ne sais
si c’est ce passage de la recherche qui m’a convaincu que ce livre devait
s’associer à l’iris, mais pour moi, il en a toujours été ainsi. Sans doute, le
redécouvrant par après, je me suis trouvé justifié, conforté dans ma
supposition, mon intuition, alors que d’autres se fixeront sur les aubépines,
ou… Mais qu’importe, dans le fond ? Il se trouve juste que le livre que
j’aime le plus à relire s’accorde merveilleusement avec l’une des odeurs que je
préfère et que cela soit création de mon esprit ou réalité, non pas objective,
mais partagée par d’autres, ne me tracasse guère. Les grands livres et les
grands parfums sont ainsi faits que chacun peut y prendre et y voir ce qu’il
désire.
Je n’ai
pourtant pas pour habitude d’associer livres et parfums. (En dehors de l’odeur
même du livre, encre-papier-colle et parfois cuir) Les associations que je fais
avec le parfum sont plutôt tactiles, comme si l’odeur était une chose que je
touche du bout des doigts, une sensation très physique, parfois nuancée de
couleur.
Et pour la
petite histoire, l’anecdote de la madeleine ne me parle pas du tout. Pour moi,
la mémoire inconsciente, dans Proust, c’est dans l’épisode du pavé disjoint de
l’hôtel de Guermantes, dans le Temps Retrouvé, qu’elle est la plus claire, la
plus évidente, la plus parlante. Lorsque je parle de madeleine de Proust, c’est
par convention, par habitude, exactement comme ces gens qui n’ont jamais lu
Proust.
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