favoris : l’été en ville…

L’été quand il fait chaud est l’instant de profiter des laits parfumés pour le corps. En hiver, le soin l’emporte, mais en été, en pleine canicule, la caresse d’un lait frais, parfumé suffit. L’odeur monte, accompagnant les mouvements, c’est un vrai plaisir. Pour certains, cela relève d’une parfumerie utilitaire mais je choisis de voir un simple changement de support, les matières grasses fixant les essences, donnant un autre rendu, une autre profondeur à certains parfums qui sont parfois plus beau sous cette forme. Et pour ce qui est des bougies parfumées, soumises à des réglementations différentes et moins contraignantes, je trouve même qu’il y a eu un déplacement de la créativité qui les a fait passer de simples accessoires décoratifs à des objets d’art parfois plus réussi s que les parfums des maîtres de maison.

À la ville, au boulot, j’avoue privilégier de plus en plus des odeurs assez fraîches… Parce que c’est agréable, beau même et assez flatteur. Dans le fond, je trouve que les odeurs capiteuses, même superbes, dramatisent et alourdissent. C’est beau, mais ça fige la silhouette, tourne à la posture, à la pause. Un peu d’hespérides et c’est tout de suite autre chose. Ça ne suffit pas à faire pétiller la vie mais ça ne fait pas de tort.  


Le lait pour le corps Eau d’Orange Verte d’Hermès est une véritable réussite : de la cologne, il à l’amertume orangée mais il développe un peu plus la note verte et mentholée, ce qui le rend encore plus frais. C’est chic et original, très élégant, raffiné, luxueux, dans le genre « je ne l’ai pas fait exprès » qui caractérise les créations de la maison Hermès. Le luxe, c’est vraiment bien quand ça ne se remarque pas. Ou juste un peu, entre initiés. (Moment snobisme, il en fallait bien un.)


Chez Goutal, ma maison fétiche (j’assume), l’offre se réduit mais le best-seller Petite Chérie continue de m’enchanter. Un peu plus fluide et un peu plus parfumé (je pense, mais c’est sans certitude) il sent délicieusement la note de la poire juteuse, signature typique du parfum et de la maison, ce fruit qui n’a rien de sucré, hyper rafraîchissant et lumineux, ce petit twist propre à Goutal… La note de rose, les muscs blanc sont mis en veilleuse et ce n’est pas plus mal, la Petite Chérie perd son côté enfant gâtée, fille à papa, un peu peste. C’est sexy et rajeunissant comme la broderie anglaise.  Et pour ce qui est du sillage, faites-moi confiance, on peut tout à fait le reconnaitre en le croisant dans la rue. (Vérifié sur une collègue)

Mon classique de toujours, le seul parfum que je supporte quand l’orage menace, quand la ville est irrespirable, vous pèse sur les épaule comme une chape de plomb : le lait pour le corps à la Verveine de l’Occitane. Une réussite : la sensation des feuilles de verveine froissées entre les doigts, passées sur le corps, quelque chose qui vous rafraîchit au moindre souffle de vent. On n’est même plus dans de la broderie anglaise, on se roule carrément nu dans la pelouse.

La bougie : une fleur d’oranger, elle m’obsède un peu en ce moment mais je la préfère en bougie plutôt que sur ma peau finalement : Orange Blossom de Jo Malone. Normalement, je préfère par-dessus tout l’Odalisque de Cire Trudon, riche, profonde, complexe, chargée comme un décor haussmannien, mais la Jo Malone est absolument parfaite pour l’été, il y a la fleur d’oranger, capiteuse, rafraîchie par un peu de feuillage et adoucie par une ambiance humide, aqueuse qui lui donne de la transparence et un peu de muscs blancs ( ?) qui lui confèrent un aspect propre, sage, cotonneux, une ambiance nursery chic.  (Parce qu’on n’a pas tous les jours envie de jouer les cocottes 1900) Pour recevoir, c’est idéal, présent, agréable mais pas trop insistant. Et décontracté parce que c’est l’été et que l’élégance doit être un peu nonchalante.(J’avoue, au premier abord, Jo Malone, c’est pas forcément transcendant comme maison, mais je suis en général agréablement surpris par la qualité des produits qui sont, certes sans prétention, mais assez finement exécutés.)


Et vous, l’été en ville, vous faites comment ?

Commentaires

  1. Je viens d'attraper le premier à ma portée, très vite avant d'aller en ville...la crème Eau du Soir Sisley, mauvaise pioche par 38°...

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  2. Verveine décidément c'est un parfum que vous aimez^^ et Verveine-Menthe qu'en pensez-vous Dau ? Je l'ai senti récemment, mais finalement j'ai craqué pour une rose plutôt insipide " rose aurore " ( L'Occitane donc ), elle me va parce qu'elle est moins confite que les autres ! Verveine ou Verveine-Menthe une prochaine fois sans doute, il me reste la brume Verveine d'ailleurs mais curieusement par ces temps chauds je préfère encore l'eau thermale isotonique ça va de soi ^^.

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    1. LEs déclinaisons de la Verveine, je n'ai jamais pu... ça passe pas! JE les trouve systématiquement moins réussie que l'originale. C'est peut-être une question d'habitude?

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  3. Je ne suis pas en ville, ma peau n'a besoin de rien que de soleil, aujourd'hui j'ai eu très envie de revisiter deux Parfums d'Empire, deux échantillons dont il ne me reste plus que quelques gouttes. Je crois qu'ils ont tous les deux quelque chose d'étouffant: Eau Suave et 3 Fleurs.
    Je ne suis pas en ville mais ils me donnent envie d'aller à Genève, chez Théodora et d'acheter les deux flacons!
    Ou, au moins, commander de nouveaux échantillons...

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    1. Les échantillons causeront notre perte. Et comment font nos banquiers pour y résister, eux? (Les banquiers n'ont pas de coeur et pas d'âme?)

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  4. Le lait pour le corps Parisienne est une bonne surprise (texture très agréable, senteur rappelant les yaourts à la myrtille) qui l'eût cru ?

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  5. j'ai toujours trouvé un attrait particulier aux laits parfumés : certes ils sont moins évolutifs, mais c'est parfois un atout, quand on apprécie particulièrement la note de tête. Je l'aime en tout : un vieil Angel Innocent, un Miss Dior original très vert, Le Elle de YSL, les déclinaisons poisons, et Chloé aussi.
    Mais l'été, en cas de canicule, je reviens vers le parfum, à peine froissé dans les cheveux, avec L'ombre dans l'eau de Diptyque, qui me renvoie aux vacances enfantines au bord d'un étang, avec des herbes folles et le nez en l'air pour poursuivre les papillons

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