à propos de janvier...

 


En janvier, sans surprise, je me suis beaucoup parfumé. 16 parfums en tout mais la plupart n’ont été porté qu’un seul jour parce que je me suis principalement roulé dans les aldéhydes du N°5 et dans le chypre de Femme. Point commun des deux : des formules anciennes qui ont été revue et remise à niveau récemment. Le N°5, j’en ai causé il y a peu et il n’a pas vraiment besoin de ça, je vais donc reparler de Femme qui est absolument merveilleux et bien trop méconnu., très chic, très parfum élégant à l’ancienne, il est aussi terriblement dénudé et propose sous un nuage d’aldéhydes une belle note de pêche et surtout de prune confite mariée aux fleurs sur un fond de mousse et de bois avec une belle note de cumin qui le rend terriblement charnel. Il porte bien son nom, il sent le parfum et l’être humain. 



C’est un parfum fascinant, immédiatement reconnaissable, plus facile à porté que l’autre grand chypre historique, Mitsouko, parce qu’il est beaucoup plus confortable. Très honnêtement, vendu assez peu cher, c’est un parfum complexe et beau qui fait pâlir les nichus les plus coûteux. Il passe très bien sur un homme de nos jours en dépit de son nom qui pourrait rendre le fait de le voir porter par des messieurs un tantinet subversif…

 


Mon autre passion a été de papillonner et de revisiter les années ’80, décennie fabuleuse ou le luxe se démocratisait vraiment sans céder à la qualité. Post-moderne, la décennie a beaucoup revisité les classiques, parfois de façon un peu caricaturale, en les épaulant beaucoup (trop ?) mais toujours en les respectant. On pouvait tout-à-fait les porter sans s’entendre dire qu’on sentait la vieille, on avait juste droit à un certain respect… Classique ne voulait pas dire démodé. Et même certains parfums assez peu inspirés avaient un certain charme, tel Salvador Dali, aldéhydé, floral, orientalisant et chypré qui accumulait un peu tout mais, bien fait, donnait une impression globale cohérente de richesse élégante un peu dame et non de fantaisie surréaliste comme on aurait pu s’y attendre. 



(Et je ne parle pas de cette merveille qu’est Kouros de Saint Laurent qui marie le propre et le sale à merveille, un peu plus discret dans sa version actuelle, avec beaucoup de guillemets à discret, mais toujours terriblement troublant et séduisant. Mais ce n’est pas le plus facile à porter, même pour moi, je vous l’accorde. Mais qu’est-ce que j’aime le sentir sur quelqu’un ! Faudra vraiment qu’on reparle des années ‘ 80.)

 


Côté soin, pas de révolution mais je me suis fait très plaisir en me remettant aux sleeping masks : Laneige water sleeping mask parce qu’il sent très bon, est super hydratant et apaisant pour donner l’impression d’un teint frais et reposé et le Klairs freshly juiced vitamine E qui sent bon les agrumes très discrètement, apaise, hydrate mais moins avec à la place à un vrai effet waw sur le grain de peau. (Merci le niacinamide de la formule.) Plus discret, c’est celui que je fais les jours ou je sors de chez moi avec un sleeping mask sur le visage… Certains l’utilisent en fine couche comme crème de jour et je comprends, c’est parfait quand on a la peau grasse. Quand on a la peau grasse ou qu’on ne retire pas son masque pour aller faire du sport avant l’aurore…  (Mais attention à la texture : on dirait un dessert anglais gélatineux, ça surprend même s’il se fond rapidement sur la peau…)

 


Rayon lecture, rien de bien nouveau mais quand même un petit (gros) coup de cœur pour Ragnar Jònasson, bien vendu par une collègue, merci Catherine, dont les polars se passant dans le nord de l’Islande, là où c’est beaucoup trop froid pour moi. Avec de bonnes intrigues dont on se fiche un peu parce qu’on aime les personnages et les ambiances. Quoique « aimer les ambiances » ne soit pas l’expression correcte, tant on n’est loin du salon douillet d’une Miss Marple avec son thé dans cette Islande ou le huis clos est inévitable dans un petit village ou tout le monde se connaît, village étouffé par la neige et coupé du reste du monde tout l’hiver… La façon dont c’est rendu, dont l’angoisse de l’hiver qui plonge dans l’isolement s’impose à nous est vraiment impressionnante. Et en été ? Bah, figurez-vous que dans un roman de 2015 notre village islandais d’au-delà du cercle arctique est soumis à l’isolement à cause d’une épidémie. Dans le fond, je ne suis pas certain d’avoir envie de vivre en Islande, même si j’ai adoré les romans qui se prêtaient particulièrement bien à un hiver gris, sombre, brumeux et enneigé pour se dire que, finalement, à Bruxelles, ça allait quand même.



Commentaires

  1. Merci pour cet article….ici peu de lecture car vraiment un énorme mois de boulot et du coup, pas mal de randonnée les jours off pour aérer au sens propre comme figuré mes neurones!!! Belette.

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    1. Vive le OFF mais la randonnée en janvier, c'est pas pour moi, c'est beaucoup trop dangereux pour mon sens de l'équilibre (parce que oui, j'ai eu mal aux fesses pendants 15 jours à cause d'une chute sur le verglas!)

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  2. Les années 80 étaient merveilleuses non seulement parce que les lancements étaient d'une créativité et d'une beauté folles mais aussi parce qu'on trouvait tous les parfums des années 50 à 70 non reformulés.

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    1. Ou BIEN reformulés (il y avait déjà eu une législation sur la bergamote photosensibilisante et on légiférait sur le musc animal) et tous les classiques étaient respectés comme oeuvre et comme formule, c'était MERVEILLEUX, je souscris!

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