le banquet des empouses

 roman d'épouvante naturopathique



1913, en Basse Silésie, c’est un roman polonais, un village isolé tourne autour du sanatorium où l’on soigne la tuberculose. Le héros, un jeune étudiant polonais s’installe dans une pension pour messieurs à défaut de place au sanatorium. Tout est fermé, tout se passe entre hommes, les femmes sont en arrière plan, lointaines, à peine croisée, remarquées pour un extravagant chapeau qui les dissimule. De la femme du propriétaire de la pension, nous ne verrons qu’une manche, un bout de jupon, puisque dès le début du roman elle se suicide. (?) Les femmes sont absentes de cette pension pleine de bruits, de mystères, mais on pense beaucoup à elles, on parle beaucoup d’elles entre hommes. (Et pas en bien !)

 

Le romùan est sombre, romantique et presque gothique, instillant une atmosphère étrange, un peu inquiètante dans cette maison ou tous sont malades, certains condamnés, mais codamnés à quoi ?

 

J’ai aimé me laisser emporter dans cette ambiance et la tension finissant par monter, les mystères s’épaississent encore plus lorsqu’ils se révèlent, je n’arrivait plus vraiment à lâcher le livre. Moins pour savoir que pour ne pas quitter le héros, de plus en plus persuadé qu’il pouvait lui arriver malheur si je l’abandonnais. Pas un roman d’été, mais puisque le ciel était lugubre et que la pluie n’en finissait plus en ce printemps, c’était un roman parfait. (À accompagner d’un verre de liqueur plutôt que d’une tasse de thé…)



Olga Tokarczuk, le banquet des empouses, roman d'épouvante naturopathique, noir sur blanc 2024.
(traduction Maryla Laurent)

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