C’est un peu surprenant pour moi qui suis du marbre dont on
faisait les bustes de sénateurs romains, nez aquilin, chairs lourdes et mine
revêche et beaucoup se seraient plutôt attendu à ce que je privilégie d’autres
saisons plus en accord avec mon tempérament et mon teint. Mais rien n’y fait,
la midinette en moi aime les belles promesses même si le cynique n’y croit pas
un instant.
Après avoir vu sous des cieux fort gris un magnolia en
fleur, j’ai bien senti qu’il était enfin temps de sortir du placard mes parfums
de printemps. La saison est lancée et peu importe que ce soit trop tôt, que l’hiver
tente une nouvelle offensive bientôt et que j’ai encore longtemps besoin de la
chaleur de la serre, je ressors mes parfum végétaux et floraux à perruques
poudrées de petit marquis inconséquent. Voilà qui m’a pris du temps car, ce n’est
pas une surprise, ces senteurs sont les plus nombreuses qu’abritent mes
placards, d’autant plus que je vais les rechercher et les portes volontiers en
toutes saisons, pas certain que le printemps revienne mais totalement prêt à
nier que l’automne est là. (J’adore les parfums murs de l’automne mais dans le
fond, je les porte assez peu à quelques exceptions notables. Le loup que je
suis ne porte que peu ses merveilleuses chypres, préférant se déguiser en
agneau. Que personne n’y croit n’est pas vraiment un souci.
Vais-je adapter, changer ma routine skincare ? Pas
vraiment. Il y a des changements prévus, mais ils ne sont pas vraiment liés aux
saisons, plutôt au dangereux désir de nouveauté et d’expérimentation. Ma
précieuse intérieure aime qu’on parle science et expériences dans son salon,
que voulez-vous ?
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