bouquins, agrumes et décrépitude...

 


Mon état d’esprit ressemble à ma PAL (pile à lire) qui grimpe même si je ne lis pas parce que… Pas le courage. Je pourrais dire que je n’ai pas le temps mais ce serait un peu mensonger. Je pense que les titres achetés reflètent bien mon état d’esprit. « Fatiguée d’être moi… » « Pas de vacances… »


Et mes parfums du jour mon état de décomposition intérieure ? On pourrait croire que je n’aime pas les agrumes, c’est totalement faux. Je trouve simplement que ce n’est pas très joli quand les températures dépassent 22,5°. 


Cette semaine j’ai porté avec beaucoup de plaisir l’Ô de Lancôme version actuelle et ancienne puisque j’ai la chance d’avoir les deux et de les aimer beaucoup toutes les deux, et je trouvais vraiment plaisantes ces notes citronnées, fraîches et vertes avec les aromates sur fond de chypre, un peu vieillot dans la nouvelle version puisqu’elle tourne au patchouli poussiéreux un peu raide que j’adore. (C'est moins joyeux que l'antique mousse de chêne, mais plus digne.) Je me suis quand même dit qu’en portant ce parfum, je risquais plus de me voir proposer une place assise dans le bus qu’une levrette torride. Et j’ai immédiatement pensé « Oh mais j’aime mieux ça ! » C’est vous dire mon état de décrépitude intérieure.

Pourtant, j’ai quand même porté une revisite intéressante du genre avec le Yuzu Fou de Parfum d’Empire. C’est bien plus moderne. Un yuzu vif et amer vous saute à la gorge et ne vous lâche plus pendant des heures. Des jours ? Jusqu’à la prochaine douche du moins. C’est lumineux et un peu énervé. Voire énervant. Le truc qui modernise complètement l'eau chyprée, ce n’est pas d’avoir fait un parfum aussi lisible mais d’avoir opté pour un fond cumin plutôt que mousse ou patchouli. Ça s’était déjà vu, je pense au déclaration de Cartier, mais l’attitude in da face rend le yuzu beaucoup moins sage, conventionnel, classique, moins gendre idéal. Je l’ai porté au bureau et ça ne s’est, Dieu merci, pas terminé à quatre pattes sur la moquette, mais ça aurait pu. (Dans ma tête.) Personne n’était prêt pour ça et surtout pas moi. Parce que vous oui ?

Commentaires

  1. On en est un peu tous là dans cette époque pas vraiment joyeuse!
    On se console avec de jolis plaisirs simples: bavardages avec nos amis, un joli tableau déniché chez un brocanteur, un auteur un peu oublié du début du 20e siècle qu'on lit avec ravissement, une exposition peu fréquentée les jours de canicule, une cologne "démodée" trouvée pour trois sous sur internet...
    Et surtout pas la foule, les vociférations sur twitter, l'obligation d'être "en forme" ou "performants" relayée par les magazines, l'agressivité généralisée du monde...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. La foule, les gens, non, vraiment, nous ne pouvons plus. Franchement, il faudrait vivre chez soi, tout rideaux tirés et ignorer le monde. Ou alors, juste un petit accès internet pour, non pas les nouvelles!, un peu de fiction...

      Supprimer

Enregistrer un commentaire