C’est le week-end de Pâques et je m’étonne
un peu qu’on en fasse tout un foin. Agoniser en semaine et ressusciter le
week-end, c’est un peu le destin de tous les gens qui travaille, toutes les
semaines. Jésus à fait ça une seule fois et l’église voudrait qu’on
s’extasie ? Honnêtement, je suis trop fatigué pour ça.
Fatigué au point que mes routines se
raccourcissent scandaleusement, je suis certain que si la porte de la salle de
bain était entrouverte, certains me lancerait des cailloux s’ils savaient qu’il
m’arrive de juste me laver un seul nettoyant) et de poser un sleeping masque et
puis c’est tout. On ne peut pas être motivé en permanence.
Notez que je
retrouve une sacrée motivation : j’ai enfin commencé l’essence sosaeng de
Chogongjin et je suis officiellement amoureux de l’odeur : comme le
plupart des soins hanbang que j’ai testé, il y a une odeur de plantes
médicinales mais dans ce cas précis ça sent l’herboristerie qui vient d’être
prise d’assaut par une escouade de duchesses à perruques poudrées. J’ADORE.
(Sinon, texture sérum épais que ma peau sèche apprécie et je ne peux rien dire
des résultats après seulement quelques utilisations, mais ça m’arrangerait
vraiment que ce soit efficace. Pour une présentation un peu complète de la marque je vous renvoie vers l’article sur BTYALY.)
(Forcément, point nu buy : ça se passe
plutôt bien, merci la paresse. J’ai quand même très très envie d’acheter plein
de crèmes hydratantes. J’ai des envies très très basiques en ce moment. Mais je
résiste vaillamment à toutes les promos : un coup d’œil vers mon placard
suffit à me convaincre que je n’ai besoin de rien, qu’il y aura d’autres promotions
avant que je ne sois à court de… tout. Autre astuce : noter mes dépenses,
toutes mes dépenses et faire un point « beauté » par mois qui suffit
à me faire prendre conscience que ce point de mon budget est ridiculement
disproportionné par rapport au reste. Alors que je pourrais acheter …)
Pour parler parfum, grosse flemme aussi. Il
y a des matins où on ne se sent le courage d’aucun effort. Pourtant, il fait
beau et le ciel est bleu mais justement, c’est un temps à ne pas se prendre la
tête. Certains jours, on veut se fondre dans le décor, joliment, se faire
oublier avec une grâce lisse et ne pas s’affirmer. C’est une petite crise de
timidité, de paresse et parfois de politesse. (Parce que, oui, il y a des
moments dans la vie où l’affirmation de soi doit être mise en veilleuse, c’est
aussi ça l’élégance.)
J’ai ressorti viper green d’ex nihilo, un
peu vert, un peu poudré, joliment fleuri et propre. C’est pastel, lumineux et impressionniste.
La Morticia Adams en vous, qui espère beaucoup d’un parfum vipérin, sera déçue
même si le vétiver qui structure l’ensemble, offre une zone d’ombre bienvenue.
(Il plaira aux amateurs de fleur d’oranger musquée un peu bébé en leur
apportant un peu de sophistication mais sans les emmener trop loin.)
Beaucoup plus intéressant, la trilogie du
problème à trois corps de Liu Cixin. Les guerlinophiles sauront pourquoi je
l’ai acheté, les fans des éditions actes sud-babel pourquoi j'ai fait confiance. Ceux qui m’ont dit que c’était bien en voyant mes achats ne m’ont pas menti, cette
science-fiction chinoise se savoure, se dévore. Ma seule petite déception est
d’avoir fortuitement découvert qu’il y avait une adaptation par Netflix sur les
rails. En soi, l’idée n’est pas mauvaise, ça peut faire une super série, je
trouve juste assez insupportable que tout soit adapté, transposé dans un autre
média comme si nous étions incapables de profiter des choses telles qu’elles
sont. Enfin, peut-être que ça poussera des gens à lire ? (Quant à la question posée "est-ce que l'espèce humaine mérite d'être sauvée?" on va dire que ça dépend des jours et du dosage de nos antidépresseurs.)
Pour lire intelligent mais pas ennuyeux, il
y a des formats bd. C’est celui qui est choisi pour l’homme pénétré de Martin
Py et Zoé Redondo (le
site de l'éditeur) qui aborde des sujets de société (j’ai envie de dire fuck le
patriarcat donc… bah voilà, je l’ai dit même si c’est entre parenthèses) de
façon un peu plus ludique et attirante mais qui reste intéressante.
Alors, bien
sûr, on peu se plaindre de quelques raccourcis, trouver que c’est parfois un
peu caricatural vu le nombre réduit de personnages intervenant, etc. mais c’est
une chouette première approche pour des gens qui n’irait pas du côté des livres
de sociologie, de philosophie, qui ne s’intéresserait pas spontanément au
féminisme et n’aurait qu’un gros à priori sur les questions de genre. Et pour
ceux que le sujet intéresse, ça reste chouette à lire et une bonne idée de
cadeau à faire pour essayer de lancer un peu la réflexion dans leur entourage.
(« Non, juré, ce n’est pas parce que je m’intéresse à tes fesses, je veux
juste t’ouvrir l’esprit ! »)
Dites-moi si vous l’avez lu, ce que vous en
avez pensé, si vous avez envie de le lire, mais… On va pas se raconter les
détails de nos vie. (Enfin, un jour de cette semaine, j’ai porté Kouros quand
même…)
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