no buy

 


Les gens qui me connaissent peuvent témoigner que je suis fort peu susceptible de prendre des bonnes résolutions quelles qu’elles soient, peu importe le calendrier et fort peu suspect d’être raisonnable. Mais, malgré tout, il y a des moments où la réalité s’impose à moi et où je suis bien obligé de réaliser qu’il est temps de faire quelque chose avant que les gens qui m’entourent ne réalisent qu’il y a un problème et envisagent de me faire interner. Où pire : ne se décident à me confisquer ma carte de crédit.

J’ai fait l’inventaire de mon placard skincare afin de savoir où j’en étais, histoire de ne pas être pris au dépourvu et de passer l’une où l’autre commande avant que la pénurie ne me guette, que je n’ai plus rien à me mettre et que ma peau ne tombe en lambeaux… Il se voyait que le placard débordait, je me rendais bien compte mais j’avais quand même espoir. Certes, c’était assez naïf de faire ce genre d’inventaire juste près le black Friday (et 20% à Noël chez Paula’s Choice même que je n’avais pas le moral et que j’avais besoin d’un cadeau de Noël.) Le constat est là, je dois me mettre en no buy. Il n’y a pas à discuter, pas à tourner autour du pot, il faut vraiment que je cède à la raison, même si on ne sait jamais en cas de confinement (c’est déjà arrivé) ou pire de guerre je serais bien content d’avoir une jolie peau même que c’est peut-être tout ce qu’il me restera (Drama queen !) et surtout de pouvoir échanger de l’acide lactique contre des œufs au marché noir.

Marlene Dietrich, black market dans
a foreign affair, Billy Wilder, 1948.

Sérieusement, que voulez-vous que je fasse de mes 660 ml de aha en stock ? (Je ne compte pas les flacons à peine entamés, on parle du STOCK, je vous rappelle.) En un an, je n’arriverais pas au bout de tout ça, je n’ai qu’un seul visage. Peut-être la grosse tête, mais quand même pas à ce point. Certes, certains flacons finiront peut-être sur le corps si jamais j’arrive à la fin de mon stock de aha pour le corps compté à part. Et j’adore les aha. Pas au point de m’en servir tous les jours deux fois par jour. Certes, les aha, c’est le pire exemple, celui qui est presque marqué du sceau de Satan (660 ml, on n’est pas loin du 666 !) et une obsession, mais 360 ml de sleeping mask ? 

Sérieusement, il faut que je cesse d’acheter. Mon banquier ne sera pas ravi : je serai moins enclin à céder à ses propositions de relever le plafond de ma carte de crédit et me surendetter parce que rien n’a changé depuis Lheureux l’usurier et Madame Bovary. Mais ça fera un peu baisser mon bilan carbone en 2023 en plus de me faire des économies. (Ou pas, je trouverai bien autre chose, faites-moi confiance.) Si ça se trouve peut-être même que je vais m’inventer une vie ? 

Question subsidiaire : est-ce que profiter d’un voyage pour acheter à l’étranger des trucs difficiles à trouver dans mon pays est une rupture de no buy ? (Oui, je pars en voyage dans quelques heures…)


Commentaires

  1. Partir à l'étranger est clairement une rupture de no buy. Cela a été mon cas le mois passé, et j'ai donc ramené plein de choses, mais finalement pas ce dont j'avais besoin, des AHA justement et une crème hydratante.... parce qu'il n'y avait pas vraiment de choix à ce niveau-là. Par contre, essences, toners, sérums, crèmes solaires...

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    1. Je n'ai pas craqué! (Oui, je suis très fier de moi.)

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  2. Alors très clairement non, si tu pars à l'étranger on veut être arrosés de news et d'updates, moi je vote pour un bon gros yes buy assumé.
    -fabien-

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    1. Ma vertu est resté inattaquable. Il est vrai que l'obligation de côtoyer des gens me retiens fortement d'aller dans les magasins et que la perspective de faire la file à la caisse est le meilleur des freins. (Alors qu'internet par une nuit d'insomnie...)

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