magazines

 

Grace Kelly dans rear window,
Alfred Hitchcock, 1954.


Il y a en moi, une vraie nostalgie des magazines… Le regret de ce moment excitant où plus rien n’existait, où l’on se plongeait dans ses pages préférées, s’absorbait dans la contemplation d’images. (Elle, c’était comme Playboy, on faisait croire que c’était pour les articles, mais personne n’était dupes.)

C’était un plaisir très premier degré. Le plaisir du magazine venait aussi de l’aspect fugace, mode. On ne faisait jamais d’erreur, on ne se posait pas de questions, puisque le coup de cœur du moment allait être remplacé par un autre le mois suivant, puis un autre, l’envie allait changer, se renouveler à l’infini, s’oublier, renaître. Le magazine, c’était le contraire du gravé dans le marbre. Le magazine, c’était sérieusement frivole.

LE magazine beauté, avant l’invention de l’internet, c’était Votre Beauté que j’adorais lire tous les mois. Certes, c’était beaucoup du contenu publicitaire, mais c’était le seul à être un peu informatif. Et c’était aussi le seul qui parlait de parfum dans chaque numéro et pas juste quand il fallait vendre du parfum comme cadeau de Noël pour faire plaisir aux annonceurs… Mais très objectivement, sans Votre Beauté dans les années ’80, j’aurais probablement une moins jolie peau aujourd’hui. (Oui, c’est Votre Beauté qui m’a appris à me protéger du soleil.) 


PS: vu dans le Vogue Korea de janvier 2023, les ongles assortis à la tasse de thé, il n'est pas impossible que cela devienne ma nouvelle obsession. 



Commentaires

  1. Ah oui, Votre Beauté! Après avoir lu un article à propos des "parfums rares" j’avais envoyé mon père chez Guerlain lors d’un voyage à Paris pour qu’il me rapporte un flacon de Liu ( je parle du début des années 90 ).
    Il y avait aussi Dépêche Mode, Glamour et le Vogue bien sûr. Et super important pour connaître toutes les nouveautés parfums de septembre avant tout le monde le Marie Claire et le numéro "Quoi de Neuf" du Elle en août . Je les gardais tous et je savais exactement dans quel numéro il y avait tel ou tel article…. Pour retrouver une pub c’était un peu plus compliqué. Il y avait pas d’internet et donc Google c’était moi.


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    1. Je suis graphiste et j'ai une nostalgie folle des mises en pages des grands magazines des années 80/90. Le Vogue italien et le Harpers Bazaar américain par exemple avec Fabien Baron pour directeur artistique étaient des merveilles de créativité et d'invention visuelles et typographiques que j'attendais avec impatience.

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    2. Moi, c'est Après l'Ondée que Votre Beauté m'a fait acheter (et, bien sûr, je n'ai eu aucun regret.) J'étais du genre à découper et organiser par thème dans de grands classeurs. J'avoue que c'est plus simple aujourd'hui mais j'aimais les heures passée à trier et ranger...

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  2. Le magazine US qui m'a littéralement ensorcelé, c'était Allure à la fin des années '90, mais c'était plus pour les textes que pour la mise en page. Aujourd'hui, ils nous reste quelques coffee table books et quelques magazines étranger (J'aime bien les magazines coréens, peu créatifs dans leurs mise en page mais élégant dans leur classicisme et avec des photos plus belles que celles de ces magazines qui pense que "être rock," c'est jeune, bien et moderne. Ne nous voilons pas la face, je suis la personne la moins rock'n roll du monde.)

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    1. Oui, les femmes et les hommes de 60 ans en perfecto et jean déchiré c'est rarement réussi. Et ne parlons pas des tenues de jogging rose mère/fille pour être soi-disant "complices"...

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    2. J'ai la nostalgie de l'époque ou les filles rêvaient de s'habiller comme des dames un jour. aujourd'hui, les dames veulent s'habiller comme des ados et ce culte de la jeunesse donne des résultats un peu ridicules parfois.

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  3. Nostalgie Nostalgie ... J'ai une cinquantaine de classeurs à feuillets plastifiés dans lesquels j'introduisais les plus belles pages (à mon goûts) de ces formidables magasines, depuis les années 80 où Inès de la Fressange modernisait Chanel ! Faute de place ils sont dans un grand carton. Même les publicités étaient belles ! Gabrielle Dlr

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    1. Confidence: depuis les début des années '60, je trouve que Chanel est "pas moderne" que ces looks mettent 20 ans à tout le monde à moins d'avoir moins de 23 ans et de décaler le plus possible. (Mais quel est l'intérêt d'acheter des vêtements si c'est pour se prendre la tête après pour trouver comment les décaler?) Bref, je suis team Cristobal Balenciaga et puis c'est tout.

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    2. Confidence pour confidence :))) Le tailleur Chanel c'est pour "aller travailler", c'est un costume, une armure, pour la femme qui a une fonction comme Simone Weil ou Caroline de Monacooooooooo... ;) Gabrielle Dlr

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    3. Peut-être mais les tailleurs que fait Armani depuis les années '80 sont bien plus beaux et plus modernes et plus "travail" que le tailleur Chanel qui fait juste bourgeoise des années '50. Et je ne parle même pas des magnifiques tailleurs que faisait monsieur Saint Laurent. Simone Weil, je l'adore mais ce n'est pas pour son élégance quand à la princesse de Hanovre elle ressemble plus à une oisive ronchon qu'à ... quoi que ce soit d'autre.

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    4. C'est vrai qu'ils ne sont pas très souriants dans cette famille sur le rocher, mais j'aime admirer les vêtements de la princesse, je la trouve vraiment élégante ! Et pas années 50, mon cher ;)

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