l'affaire est dans le sac (ou pas)

 

Et c’est reparti pour un tour, allons gaiement faire notre shopping de Noël… Oui, j’ai déjà commencé profitant d’un peu de tranquillité en allant dans les magasins pendant qu’il y avait match de foot (au cas où vous n’auriez pas deviné, ça ne m’intéresse absolument pas.) parce qu’il y a un peu moins de monde. Je déteste le shopping de Noël, je déteste Noël, je déteste trouver des cadeaux. Alors, j’aime offrir et j’adore emballer, je suis surexcité à l’idée d’aller dans les papeteries, trouver de jolie idée pour personnaliser et décorer les paquets, je trouve juste super compliqué de trouver le bon cadeau pour la bonne personne et me réveiller au milieu de la nuit en me demandant « Oh Mon Die ! Et si jamais belle-maman n’aime pas son cadeau ? » J’avoue que sans ça, je me réveille quand même au milieu de la nuit et que ce n’est pas le moment où on pense à des choses super agréables à moins de mettre un drama sur Netflix…

J’ai même fait l’effort d’aller voir chez Nature & Découvertes, je ne sais pas bien pourquoi parce que je n’y ai jamais rien trouvé comme cadeau ou presque et c’était l’horreur. Le magasin est mal éclairé. Pour faire l’ambiance ? Mais, moi, j’aime bien savoir si j’achète du noir ou du bleu marine, figurez-vous ! On est agressé dès l’entrée par des diffuseurs d’huiles essentielles en folie qui empestent-pourvu que ça ne s’accroche pas à mon manteau. Et c’est BRUYANT.  Bien sûr, je fais mon shopping avec un casque sur les oreilles et de la mauvaise musique mais qu’au moins j’ai choisi (Pardon, JUNHO, je ne dirai plus jamais que tu fais de la mauvaise musique.) qui ne m’empêchent pourtant pas d’entendre le vendeur hurler pour expliquer un truc à des clients. Peut-être qu’il y a des gens que ça fait acheter mais je fuis. (Oui, je suis un lâche, mais au moins j’ai économisé trois francs si sous et épargné à mes amis de recevoir un truc inutile dont personne n’a vraiment besoin.)

Et en plus, il fait FROID. Les marchés de Noël ? Plutôt crever. C’est comme le foot, merci mais non merci. (Oui, je suis une hyène asociale et antipathique, faites avec.) Chacun ses goûts, moi, j’aime être à l’intérieur AU CHAUD avec mon plaid. (Je suis une hyène de 123 ans.)

En allant faire les courses, j’ai réalisé un truc assez horrible qui décrit assez bien mon (absence de) sens fashion… Mon sac préféré, c’est mon vieux Speedy de chez Vuitton que je ressors régulièrement du placard depuis vingt ans parce qu’il est absolument increvable et même pas abimé… (Avis à ceux qui disent « c’est de la toile, c’est même pas du cuir » : oui, mais du coup ça résiste vachement mieux.) Je ne sais pas pourquoi je l’ai voulu à la base. Je pense que c’était parce qu’il y a beaucoup de photo d’Audrey Hepburn à l’aéroport avec son Speedy. Mais au moins, je l’ai pris en damier, c’est quand même beaucoup moins moche que la toile monogramme que je trouve absolument horrible, ce qui ne m’a pas empêché de regretter mon achat très vite parce que… Mais POURQUOI ? Oui, oui, vous avez raison, c’est assez vilain, je suis d’accord, je pense pareil, même si avec l’habitude je ne le vois plus. Le truc c’est que c’est monstrueusement pratique. On peut vraiment bourrer de tout et n’importe quoi sans souci, il y a un vrai côté sac de Mary Poppins. (Sans surprise : je déteste ce film.)  Y compris un vapo de 100 ml d’eau de toilette pour les retouches en cours de journée et mon appareil photo reflex que j’ai toujours avec moi au cas où et qui est bien plus encombrant que juste un téléphone mais je suis incapable de prendre des photos avec mon téléphone…

En fait, je suis tellement habitué à ce sac que je ne le vois plus et que je l’aime comme un bon et loyal serviteur (Est-ce que j’ai mis une tiare sur ma tête pour écrire cette phrase ? Mystère.) qui ne me fait jamais défaut. C’est au point que si un malheur lui arrivait, je reprendrais peut-être exactement le même sac avec un léger sentiment de honte mais peu importe.

Remarquez que je continue à penser que c’est un signe de pauvreté intérieure (sauf quand on s’en sert juste pour pendre l’avion comme Audrey mais prendre l’avion, c’est SO XXème siècle…)