une virée à the body shop

 billet d'humeur



Sans avoir nécessairement absolument besoin de quelque chose, je me suis rendu dans une boutique the body shop en me disant que je reprendrais un soin corps sympathique qui sent bon et que j’en profiterais pour humer les nouveautés de fin d’année parce que orange-épices et pin, voilà qui peut être facilement agréable. Comme c’est sur le chemin entre le travail et la maison, l’occasion faisant le larron, il est facile de céder à la tentation… Air connu de toutes les victimes de la société de consommation. Mais finalement, non, merci, j’ai passé mon tour.

Dès l’entrée en boutique, ça s’est mal passé Je ne suis pas le plus mal aimable des clients, je vous le jure. Mais quand je rentre dans une boutique vide, la vendeuse qui dit bonjour, voilà qui fait toujours plaisir. Le coup d’œil depuis l’arrière-boutique pendant que les deux vendeuses continuent à discuter, sans me prendre pour Marie-Antoinette exigeant les égards dus à son rang, je trouve ça un peu cavalier.  Demandant un renseignement, j’ai quand même réussi à faire sortir le petit personnel de son antre pour m’entendre dire « c’est qu’l n’y a plus » quand je demandais de l'aide ne trouvant pas un des trucs je comptais acheter.

you are my spring, 2021

Je suis donc sorti de la boutique, les mains vides. Et ne remettrai plus les pieds dans les boutiques de l’enseigne, émerveillé que, aujourd’hui, certains n’ai pas encore compris que leurs jobs ne tiennent qu’à un fil et que, à l’ère d’internet, le client n’a pas vraiment de raison objective de continuer à venir les voir si ce n’est pour avoir une expérience d’achat plaisante, un conseil et le sourire de la crémière. Le plus dommageable pour la marque étant que, très objectivement, si je ne passe plus en boutique, je n’ai vraiment aucune raison d’acheter the body shop en particulier puisque je peux objectivement trouver mieux et moins cher si je vais sur internet. (En dehors de l’aspect fun des odeurs qui décide à l’achat et qui ne s’expérimente qu’en magasin, rien ne me pousse à acheter chez eux.)

L’expérience client, ça compte. Mais visiblement, tout le monde n’a pas compris ça.

Bref, le verdict est rendu, le divorce prononcé.

PS : Quant aux éditions spéciales de noël, j’ai rarement senti pire. J’y allais avec des attentes très basses, je me disais juste que le pin pouvait être sympathique même si ça sentait le parfum d’ambiance façon sapin de carton qui parfume la voiture du tonton beauf mais c’est nettement pire puisque c’est un compromis entre ça et le parfum pour homme virile à bas coût. Ok, la marque est cheap, mais ce n’est pas nécessaire que ça se sente à se point-là quand même ! Pour trois francs six sous, on trouve des choses fort jolies comme le joli parfum de Gloria Vanderbilt ou les gels douches Le Petit Marseillais, l’enseigne n’a aucune d’excuse. Et l’orange-épices ? C’est le truc le plus flotteux que j’ai senti depuis bien longtemps. Il y a l’argument du pourcentage de naturel, mais que l’eau et l’alcool qui constituent la part la plus importante de la formule soient naturels n’est en soi pas un exploit, c’est même d’une banalité sans nom: personnellement, j’aurais un peux honte de sortir un argument pareil.

Commentaires

  1. C'est assez terrible de recevoir les clients de cette façon. Ce n'est pas intéressant, surtout pour elles, d'être à ce point je-m'en-foutiste. Je n'aime pas les vendeurs et vendeuses trop insistants mais entre les deux il y a la possibilité d'être agréable et tout simplement de faire son travail. Surtout au Body Shop qui a des produits quasiment similaires aux marques de grandes enseignes vendus trois fois plus chers. je ne trouve pas que ce soit une marque bon marché pour ce qu'elle propose.

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    1. Le positionnement est "se faire plaisir et payer pour ça" loin du côté naturel des débuts (c'était des pionniers du clean) mais effectivement, rien d'extraordinaire et je ferais plus confiance à un bon l'Oréal Paris de supermarché ou à des crèmes de pharmacie pour prendre soin de ma peau. Si la marque prétend donner du plaisir, elle devrait veiller à en donner plus à l'achat, oui, oui, oui.

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  2. Aaaaah j'adore ce billet d'humeur 😋
    -fabien-

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    1. Merci, au moins mes mésaventures servent à quelque chose ;)

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  3. Et bien ! Les relations humaines ne s'arrangent pas ! Comportement de ces vendeuses inqualifiable !
    Les produits anglais un peu bas de gamme, trop parfumés comme leurs bonbons et pleins de colorants pas naturels du tout.
    J'ai lu que la reine Elizabeth aimait L'Heure Bleue de Guerlain, et Rose de Floris, nom que je ne connais pas, il y a quand même des anglais qui ont bon goût !
    Bon dimanche ! Gabrielle Dlr.

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    1. Oh, the body shop n'est plus si anglais que ça. On n'oubliera pas que c'était jadis le pays de la parfumerie chic, surtout pour les messieurs, avec ses savons parfumés et ses lavandes élégantes, mais ça, c'était sous Victoria...

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    2. En Angleterre il y a encore Geo F. Trumper et D. R. Harris qui font de jolies choses (rien à voir avec la marque Miller Harris).
      Chez Trumper "Wild fern" qui est quasiment identique à la très belle fougère ("English fern") que Penhaligon's a supprimée. Et chez Harris la délicieuse cologne poudrée "Arlington".
      Les marques plus connues comme Floris, Penhaligon's ou Czech & Speake ont encore quelques beaux fleurons de leurs anciennes collections. Les colognes à l'ancienne "89" et "127" pour Floris, "Bleinheim bouquet", très poivre noir et pin chez Penhaligon's et le magnifique patchouli du "88" chez Czech & Speake.
      A noter que je n'ai pas senti ces parfums depuis pas mal de temps et qu'il peut y avoir eu des reformulations déprimantes.

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    3. Il paraît effectivement que le Blenheim Bouquet a bien perdu de sa superbe. J'avoue $être un peu sceptique par rapport à la parfumerie anglaise. Je crois que ce n'est... J'allais dire pas mon genre, mais non, je crois que je préfère ce qui se fait sur le continent au final. J'ai probablement vendu mon âme au diable et je dois manquer de curiosité... (Quoique nous parlions de classiques) J'en reviens souvent, pour ne pas dire toujours, à mes vieux Guerlain et je me dis qu'un Mitsouko qu'on peut trouver dans la première parfumerie venue est un petit miracle bien suffisant pour moi, que tout le reste peut s'effondrer.

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