théières

 

Quand je dis que j’ai acheté une théière, je constate que les gens sont parfois en mode « encore ? » et ne comprennent pas totalement le truc. Certains vont même jusqu’à e demander ce que je fais de toutes ces théières, alors que je n’en ai pas tellement. (Et qu’on n’a jamais assez de théières.) Pour commencer, je casse beaucoup. Quand je suis fatigué, je suis maladroit, je laisse tomber les choses, donc avec mes insomnies chroniques, la vaisselle et moi, c’est un peu compliqué… (Casser, c’est mon signal d’alarme qui me dit que je ne vais pas bien.)

Ensuite, je ne bois quasiment que du thé toute la journée, et un peu d’eau fraîche, donc j’ai besoin de plusieurs théières pour tenir le coup et ne pas faire tourner le lave-vaisselle à moitié vide. En plus on admettra volontiers que les théières, c’est très compliqué et que trouver la théière parfaite peut s’apparenter à la quête de toute une vie. Franchement, les péquins qui mènent des quêtes pour délivrer le monde de l’oppression d’une divinité ronchonne dans tous les bouquins d’heroic fantasy ne connaissent pas leur chance, tellement c’est simple à côté de « trouver la théière parfaite. »

Après, vous me direz que c’est un peu en fonction des critères de chacun. Certes. Mais je ne suis même pas particulièrement difficile, vous savez ! 

Non, vraiment. D’abord, je suis très pratique : trois ou quatre tasses, pas plus. Parce que je préfère refaire qu’essayer de garder chaud, ça ne fonctionne pas si bien… (Même si j’ai une théière qui, mais j’ai le droit de me contredire dans le même billet, parfaitement !) Il faut une ouverture parfaitement ronde pour le filtre, sinon, c’est galère, que ça ne goutte pas quand je verse et la théière idéale doit aller avec toutes mes tasses. (Donc blanche mais pas trop. Le premier qui dit de Castille a perdu, vous voilà prévenu.) Le poids de la théière est important aussi. Non à la fonte, servir le thé, ce n’est pas faire de la musculation… (Let’s get physical, merci Olivia mais je passe mon tour. Le thé, c’est sérieux.) 

Bien sûr, il faut aussi des théières plus grandes pour quand on reçoit mais plusieurs petites, c’est bien aussi puisque ça permet de servir des thés différents à ses invités. Tant qu’à servir les gens, autant leur servir ce qu’ils aiment.

Chez MUJI (et il n’y a pas de boutique MUJI en Belgique, je suis frustration extrême, désespérance totale et jalousie absolue: ils ont quitté Bruxelles il y a 20 ans et je ne m'en suis jamais remis.) J’ai trouvé un petit modèle joli et pratique dont j’aime beaucoup la forme pour la modique somme de 16€. Le filtres est particulièrement large, c'est génial pour les thés qui prennent de la place comme le oolong. 

Oui, il y a probablement des travailleurs qui ont été exploités pour que je boive mon thé sereinement, j’y pense maintenant en notant le prix mais en boutique, j’étais juste émerveillé. (Oui, je m’émerveille de peu et l’esthétique minimaliste de l’enseigne me plaît toujours beaucoup beaucoup alors que je suis non seulement incapable de minimalisme mais que je n’en ai pas la moindre envie… Allez comprendre.)

L’autre trouvaille n’en est pas vraiment une, c’est la Salam de Guy Degrenne créée en 1953. Mais j’adore le design, certes très années ’50 mais franchement intemporel, et je la trouve follement pratique et bien faite, elle n’a aucun défaut et garde même le thé au chaud (Oui, ça fonctionne vraiment) grâce à la feutrine qui double sa cloche en inox. La nouveauté (pour moi) c’est qu’elle est toute blanche, ce que je trouve merveilleux. En l’écrivant, je me rends bien compte que trouver que de la vaisselle blanche est une chose rare et merveilleuse n’est peut-être pas une preuve de santé mentale mais tant pis. 

Et ils ont amélioré le filtre. C’était très pratique cette petite poignée au milieu mais, c’étais aussi vite chaud et un moyen de se brûler assez efficace. (Non, je ne dramatise pas. Je ne prétends pas qu’il fallait une brigade de pompiers non plus. Dommage ? Oui, si vous aimez les uniformes, c’est peut-être regrettable.) La petite hanse du panier est mobile, c’est beaucoup plus confortable. Oui, oui, je suis fan. Même si c’est une théière de luxe, mais la qualité se paye surtout si on ne veut pas exploiter la misère humaine. Disons que je laverai la vaisselle plus souvent.

NB : je l’aime d’autant plus qu’elle remplace la même mais avec capot bleu que j’ai cassée. Pas par attachement sentimental mais parce que je sais que c’est du bon matériel. Et par attachement sentimental aussi.

PS : vous voulez que je vous raconte mes dernières aventures Instagram ?

Il y a un lien, je vous jure. J’ai publié (tenté de) une story avec en texte : « je sais que vous vous inquiétez mais j’ai reçu un colis de maître infuseur et mon armoire à thé est pleine, tout va bien. Et je me suis fait censurer. Le programme a décidé de supprimer ma story, deux en réalité, parce que je manquais de respect et que c’est une valeur très importante pour la plateforme.  Alors, vraiment, ce n’est pas possible pour moi de comprendre. Mais vraiment.

La photo qui accompagnait n’était certes pas très jolie, mais quad même, personne n’allait saigner des yeux… Je trouve ça insupportable. Je comprends tout-à-fait la modération sur un réseau social ouvert à tous. Mais Méta est vraiment super restrictif et prude, surtout vis-à-vis des petits comptes sans aucune raison ni logique. (En l’occurrence, soupçonnons juste un algorithme à la noix qui réagit à des mots bien précis en dépit du bon sens.) Une bonne raison de plus de rester sur mon blog ou je peux publier ce que je veux sans me gêner. On me demande juste de mettre que c’est du contenu sensible si ça l’est. Cela étant posé, les gens sont grands et peuvent choisir de voir ou pas. Ne craignez rien, je n’envisage pas de me lancer dans une carrière pornographique. Mais sans aller jusque là, je souhaite pouvoir employer le vocabulaire qui me semble le plus adapté et il faut parfois dire les choses crument. Et c’est confortable de se dire qu’on peut montrer ce qu’on veut. Non, la nudité ne me choque ni ne me dérange. Je ne trouve pas forcément ça super intéressant, ça l’est d’autant moins que c’est permis, mais ce n’est pas non plus choquant. Je suis d’avis qu’on peut parler de tout, tout montrer, quand ce n’est pas imposé et que le plus important est dans la manière de faire et dire les choses. En soi, ce genre de censure a été quelque chose qui pouvait être positif artistiquement parce que les gens devaient jouer avec, trouver un moyen de la contourner et que le prétexte trouvé pouvait se révéler beau, intéressant, bien plus que ce qu’il était supposé voiler ou rendre acceptable.

Et puis surtout, le politiquement correct, non merci…

NB : pas la peine de me demander une série de photo BDSM, vous n’êtes pas prêts (et moi non plus.)