mal aimé

 


Parfois, je me demande ce que je préfère dans Mal Aimé : qu’il sente l’ortie ou qu’il sente l’iris ? Mais pourquoi choisir si je peux avoir le beurre (d’iris) et l’argent du beurre ? Cette mauvaise herbe agrafée sur la matière précieuse, c’est ça qui est beau, c’est ça qui est chic. Mal aimé est désinvolte, il se fiche bien qu’on sache qu’il est cher, il n’exhibe rien du tout et surtout pas des signes extérieurs de richesse. 

 


À moi la fantaisie d’un échevelé bouquet de chardons et camomille posé dans un vase Art Déco signé Lalique, les brins d’herbe cueillis hors des sentiers battus à la boutonnière. Ce soir, appelle moi Poison Ivy, j'ai le diable au corps, l'humeur joyeusement vénéneuse et une furieuse envie de te fouetter les sens.


C’est donc ça la parfumerie de niche ? 

 

Mal-aimé, Marc-Antoine Corticchiato pour Parfum d’Empire, 2021.

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