Impératrice des Indes

 

L’hiver, le manque de lumière, une pandémie… Qui a vraiment envie de sortir de chez lui ? (Oserais-je ajouter « et en plus affronter les cons » ?) Personnellement, je n’ai jamais adoré sortir, j’ai toujours été une mamie même au XXème siècle et ça ne s’arrange pas. C’est peut-être pour ça que je fais une fixation sur la décoration et le confort à la maison ? Ou alors, c’est parce que je m’aménage un petit chez moi douillet que je n’ai pas envie de sortir de ma tour d’ivoire pour affronter le monde extérieur qui est… Moins joli et moins confortable ? Et, en plus, dehors, parfois, il y a du soleil et, franchement, me comporter comme une mamie, oui, deux fois oui, mais ressembler à une mamie, non, pas encore.

 

Bref, tout ça pour dire que c’est grave le moment d’investir dans des parfums d’intérieur et pas du tout celui de résilier son abonnement Netflix. Mon dernier crush (qui ne joue pas dans un k-drama, je veux dire) c’est le coffret Impératrice des Indes d’Oriza L. Legrand. Pour changer des bougies (on parlera de la dernière achetée chez Guerlain une autre fois), un spray et des papiers. N’y allons pas par quatre chemins, le papier indien, c’est le bon vieux papier d’Arménie rebaptisé. J’adore parce que contrairement à la bougie l’un et l’autre sont un shoot immédiat. Parfois, on n’a pas nécessairement envie des préliminaires et on veut tout tout de suite. (Juste moi ?) Et le geste « brûler du papier » est une petite coquetterie sophistiquée d’enfant de 8 ans qui amuse la mamie en moi.

 

Pour les senteurs, on est dans le registre classique des odeurs de benjoin vanillé et volutes de fumée avec des accent floraux et surtout boisé-crémeux qui différencie un peu l’Oriza. C’est délicieux et j’aime particulièrement retrouver le parfum vaporisé sur les plaids et les tapisseries. Ça crée une atmosphère chaleureuse (qui ne remplace pas le chauffage, certes.) et cosy, dans un registre assez voluptueux qui évoque plus le harem selon Delacroix que la bibliothèque avec feu de bois d’un austère manoir anglais un peu frigide. (Si vous voulez une référence anglaise, je vous mets le lien vers le site de la LeightonHouse où je m’imagine très bien brûler mes papiers indiens, c’est la minute culturelle pas chiante.)

 

Avec quels parfums ? Parce que c’est bien beau de parfumer son petit home, mais il ne faut pas que ça jure… La réponse évidente serait le Bois d’Arménie de Guerlain pourtant, je trouve ça un peu bof, un peu plat comme association. Autant mettre directement le parfum d’intérieur. Si vous tenez à rester en ton sur ton, optez pour l’Heure Bleue, ce sera plus élégant, moins boring, mais à mon humble avis, un joli contraste avec des aldéhydes qui font scintiller le truc est du plus bel effet ! (À mon totalement pas humble avis, il est beaucoup plus agréable de recevoir des visites de soupirants énamourés que de feignasses qui viennent juste se faire servir un bon thé dans mes canapés si moelleux.)

 

Coffret de voyage Impératrice des Indes, Oriza L. Legrand.

(Le lien vers le site de la marque

Les papiers sont disponibles séparément.)

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