"C’était l’antique
volupté qui allait nous unir…"
Marcel
Proust, à la recherche du temps perdu, le côté de Guermantes, 1920.
La volupté
des dieux peut décevoir celui qui attendrait de la bougie la révélation mystique
d’une pythie extatique visitée par Apollon. La mystique n’a pas grand-chose à
faire dans l’histoire. Mais si le prétexte mythologique à une scène galante par
Boucher vous émoustille, il se peut que vous aimiez beaucoup la bougie de
Parfum d’Empire. L’ambiance est à l’ambre et aux épices. Sur le fond baumé de l’ambre
se déploient cannelle et cumin. C’est une caresse capiteuse et enveloppante,
passablement animale.
L’exploit,
c’est d’avoir évité d’en faire trop, d'avoir stylisé. La bougie ne dégouline pas d’une
sensualité baumée collante et un peu écœurante, des notes boisées lui
conservent une certaine tenue, la cannelle n’évoque pas Noël, le cumin ne sent
pas la sueur, rien n’est alimentaire. C’est capiteux et direct, plus lupanar
que boudoir, certainement, à l’instar d'une grande odalisque d’Ingres
qui n’est pas une poule orientale exhibant ses charmes. Cette volupté n’ira pas
rejoindre l’enfer d’un cabinet de curiosité pervers, mais ornera avec grâce un
élégant salon ou la philosophie côtoie la frivolité.
La volupté
des dieux, Marc-Antoine Corticchiato pour parfum d’empire, 2014.
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