Dès la fin d’octobre, Odette rentrait le plus régulièrement qu’elle pouvait pour le thé, qu’on appelait encore dans ce temps-là, le « five o’clock tea »
Marcel
Proust, à la recherche du temps perdu, du côté de chez Swann, 1913.
Un parfum,
une bougie qui « sent le thé » c’est toujours un piège. D’une part,
les amateurs de thé trouvent que ça ne sent pas le thé, d’autre part, quelque
chose qui sentirait vraiment le thé n’aurait pas nécessairement du succès. Le
thé, ça ne sent pas nécessairement très bon. La bougie de la marque Cha Ling l’esprit
du té contourne agréablement tout les obstacles. Imaginé un Darjeeling de
printemps, très doux, aux notes florales et soyeuses, essayez d’imaginer ces
notes florales et soyeuses dégagées du reste…
C’est à peu
près ce que sent cette bougie, fraîche, florale et soyeuse. C’est fin et
délicat. Un peu timide, mais je pense que la saturation ne conviendrait pas au
registre. C’est une bougie à sentir au calme. Presqu’une bougie de méditation.
Pas un de ces trucs qui envahi et impose son atmosphère. Elle se fait percevoir
et chercher. Je la trouve aussi idéale pour recevoir. Pas nécessairement pour
le thé, mais pour un repas par exemple (Y a-t-il chose pire qu’un bouquet de
lys ou de tubéreuse pendant qu’on mange ?), ou elle sera présente mais
sans jamais incommoder avec son atmosphère de thé printanier en toute saison.
On me l’a
offerte, c’était risqué d’aller sur le terrain du thé, c’est fort bien vu !
Bougie, Cha
Ling, l’art du thé.
Commentaires
Enregistrer un commentaire