cool

"Un souffle d’air un peu doux qui passait…"

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, du côté de chez Swann, 1913.
Une collection de parfums signés H&M, je ne me suis pas précipité, mais enfin, comme on finit toujours par passer devant une boutique, j’ai quand même fini par aller sentir et ce fut plutôt une bonne surprise. Je ne dis pas que ça va révolutionner l’histoire de la parfumerie, mais c’est très honnête. (Finalement c’est peut-être révolutionnaire ça !) 

Première bonne surprise : l’éventail est large et bien équilibré. On aurait pu s’attendre à un présentoir dégoulinant de sucre (comme chez Lancôme) ou d’hespéridés, mais la marque couvre un large spectre : chacun pourra y trouver senteur à son nez. Et en plus, les flacons tout simples sont fort jolis. Je n’ai pas forcément été bouleversé mais j’ai trouvé que ça tenait la route et je suis reparti avec un petit quelque chose en me disant une heure après avoir mis sur touche que finalement…

Above the clouds n’est pas forcément mon genre. Le départ est un peu brouillon, trop flou, ce qui colle peut-être à l’imagerie nuageuse, nous l’oublierons vite. Le parfum est très muscs blancs, pour un effet cotonneux pas hyper orignal qui fait partie des classiques depuis le White Musk de the body shop qui a imposé le genre propre et lessiviel en parfumerie. Déjà, above clouds évite la maniaquerie hygiéniste et sais donner à ses muscs des nuances de chairs sous l’aspect 1t-shirt de coton blanc bien lavé. Et puis surtout la note florale du cœur est vraiment intéressante : Nisrine Grillie joue sur une note rose avec effet de chaud-froid entre épice et vert qui m’a rappelé quelques anciens parfums des années ’80 comme Must de Cartier ou Byzance de Rochas qui réussissait à être torrides et glaciaux en même temps. L’effet est ici plus timide, discret, on porte un T-shirt en coton, pas un tailleur à épaulettes Goldorak, mais je trouve ça très intéressant et séduisant.

Ce n’est pas un parfum révélation, mais c’est le genre de chose qu’on peut porter avec beaucoup de plaisir. Même si le départ ne me plaît pas beaucoup, je trouve le sent-bon plutôt bien construit. Et Dieu sait qu’un parfum qui ne mise pas tout sur le départ, c’est quelque chose qui devient rare ! Pour ce qui est du rapport qualité-prix, parce que ça va en tracasser certains, vous n’avez pas de « belles matières » ce vieux mythe emmerdant de la parfumerie, mais vous avez quelque chose de « simple » plutôt que cheap. C’est jeune et cool plutôt que sensuel et élégant : je trouve que l’alternative n’est pas mauvaise. Le sillage est très discret, quasi inexistant, mais je trouve que ce genre de parfum s’accommode mal k sillages imposants. C’est pour ça que je n’ai jamais aimé le White Musk beaucoup trop présent. (Plutôt que « j’ai enfilé un T-shirt tout propre » il me fait toujours songer à « je campe dans le rayon poudres à lessiver de Carrefour. ») La tenue en revanche est de plus de 24 h sur les tissus. Sur peau, je ne sais pas, je n’ai pas l’esprit suffisamment scientifique que pour renoncer à la douche.

Above the clouds, Nisrine Grillie pour H&M, 2018.

Commentaires

  1. Bonjour
    Je ne vais jamais chez H&M donc je ne pouvais pas connaître
    A l'occasion j'irais renifler
    Très joli le flacon en tout cas ! Épuré mais il me plaît
    Bon week-end

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    Réponses
    1. Hello!
      C'est une sortie toute neuve et, OUI!, les flacons tout simples, très modernes et dépouillés sont vraiment jolis.
      à bientôt

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