l'heure bleue, psychodrame, nouvel épisode

le blogueur du dimanche

Si vous suivez un peu ce blog, vous savez que j’ai un rapport très compliqué avec l’Heure Bleue dont les variantes et reformulation ont le don de me mettre dans des transes invraisemblables et passablement hystériques. Désormais, à chaque production, je guette, soupçonnant parfois le pire, me demandant de temps en temps si je ne deviens pas complètement paranoïaque.  Fort rarement, je sais très bien que tout ça n’est pas dans ma tête !

J’avais aimé comme jamais la version eau de toilette de 2013. Ce n’était peut-être pas la plus fidèle au parfum historique mais elle mettait en valeur le somptueux départ aromatique imaginé par Jacques Guerlain et les nuances poudrées irisées lui donnait un magnifique sillage tout en finesse et transparence. J’avais en revanche détesté de toute mon âme la dernière version sentie en boutique qui avait d’horrible accent de guimauve et dans laquelle je soupçonnais des muscs blancs et propre. D’accord, je surréagis et je la joue drama queen, mais les perfumistas me comprennent : d’infimes nuances, imperceptibles pour la plupart des gens, ont la capacité de faire de notre monde où règne la grâce un enfer de simulacres et déceptions où tous nous pousse à envisager le suicide. (Lorsque notre réserve sera épuisée, pas avant !)

La dernière production est revenue à une forme plus classique et fort belle quoi qu’elle soit un peu moins à mon goût. La note encaustique est bien présente dès le départ, un départ très rapidement hespéridé et surtout, après un cœur floral assez soyeux, le fond me semble délicieusement « papier d’Arménie. » Le lendemain. N’écoutez pas les gens qui vous disent que l’Heure Bleue ne tient pas/plus. Cependant, il serait peut-être bon d’envisager de parfumer les vêtement la veille du jour où on compte les porter. Vous trouvez ça un peu compliqué ? Je vous avais prévenu dès le départ que tout ça était TRES compliqué.