le blogueur du dimanche est (en phase) monomaniaque

Cette semaine, il n’a été question que de Shalimar, dans toutes ses versions, vintage, extrait, eau de toilette… Pas pour les comparer, d’ailleurs, elles furent parfois mélangées, mais parce que je les aime toutes, même s’il y a des différence entre elles, on retrouve toujours Shalimar en dépit de quelques variations. (Non, je ne vais pas pleurer sur la version d’origine, son cuir et ses muscs, la version actuelle me satisfait pleinement.) Le truc qui m’énerve un peu avec Shalimar, c’est qu’on le résume à une grosse vanille, ce que je trouve un peu (beaucoup) choquant. Si Shalimar était une grosse vanille, je ne pourrait pas le porter. Pourquoi ne jamais parler de son coeur fleuri ou ne pas dire que c’est un parfum poudré? (Si joliment et merveilleusement poudré, surtout dans son incroyable sillage?) Et pourquoi, hors de ce blog, ne pas évoquer plus souvent son merveilleux départ hespéridé à la si belle bergamote? J’y suis très sensible. C’est à mon avis un peu pour ça que je ne suis pas aussi acharné que ça pour dégotter des versions anciennes, les hespérides ayant l’habitude de disparaitre avec les années.

Je comprends tout-à-fait que pour certains ce soit le parfum de toute une vie. Il est changeant et complexe, on ne s’en lasse pas. Et avoir porté le même parfum pendant une semaine complète, avec pour seule exception Habit Rouge Dress Code que j’oublie souvent, alors qu’il est très beau, et auquel j’ai pensé parce que son flacon est rangé à côté des flacons de Shalimar.), j’ai trouvé que c’était très confortable. JE ne me suis pas posé de question, j’étais sûr et certain que j’allais sentir beau et que j’allais aimer ça. Dans le fond, les gens fidèles n’ont peut-être pas tort et ne s’ennuie pas plus que nous à condition de bien choisir leur parfum. Mais si je devais me mettre à cette pratique, ce ne serait probablement pas en Shalimar. Certainement pas même. Je l’adore, mais ce n’est pas le parfum qui m’est le plus naturel, celui dans lequel je me sens le plus à l’aise. C’est un contre-emploi pour moi, un rôle que j’adore jouer, mais il ne me plaît que parce que je sais que je peut retrouver quand je le veux la sécurité de mes parfums les plus froids, de mes verts chéris, de mes aldéhydés altiers, de mes floraux de veille fille lisant trop Delly, de mes cologne de papy.

Je ne suis cependant pas prêt à la monogamie parfumée. Je suis bien trop curieux et versatile pour ça. Je peux avoir des phases de quelques mois, mais ce n’est pas une attitude voulue et réfléchie, juste le plaisir du moment, la satisfaction de l’instant. D’ailleurs, c’est assez amusant de constater que je peux très bien ne porter qu’un seul sent-bon sans me lasser le moins du monde mais que dans le même temps je continue à en acheter d’autres. Sachant que ça ne va pas durer? Peut-être bien, mais comme je l’ai dit, ce n’est pas très réfléchis. Je n’ai pas envie de « penser » ma façon de me parfumer, d’intellectualiser ou réfléchir les choses, je préfère me livrer au plaisir. Quand je vous dit que je suis quelqu’un de simple! 

Pour Shalimar, je me doit de faire une mention spéciale à la poudre parfumée, absolument délicieuse. L’odeur est parfaite, c’est celle du sillage très poudré (logique) et la sensation est délicieuse. En été, c’est très bien pour se parfumer et dissiper la moiteur de la saison, mais en hiver c’est aussi parfait pour « sécher » un soin du corps très riche, très gras, très collant. Quel dommage que tous les parfums n’ai pas leur poudre assortie. Réhabilitons la poudre! En plus, le poudre met beaucoup plus en valeur l’orient des perles que les huiles pailletées ou les highlighters dorés. (Oui, je hais la paillette.)


Si vous avez des expériences monogame, n’hésitez pas à m’en faire part, je trouve ça tellement exotique que ça m’intéresse toujours. (Et donner les noms!)

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