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Un livre de plus sur Gabrielle Chanel. Oui, je sais, je les accumule. Plutôt qu’une biographie, le livre tente de retracer l’histoire des éléments iconiques du style Chanel.  (Notez mes efforts pour écrire comme une rédactrice de mode !) L’idée est plutôt bonne et c’est assez rondement et joliment mené. Sauf que. Oui, il y a un mais, vous vous y attendiez bien un petit peu, non ? 

Dans le monde merveilleux de Chanel, selon les auteurs, tout est moderne et à la mode et tout est tiré ex nihilo du pur génie de Mademoiselle qui n’a pas inventé des choses modernes, non, qui a inventé la modernité. Il n’y a aucune remise en perspectives, comme seule clef l’unique génie de la créatrice. En gros, on lit un fastidieux dossier de presse dans lequel Gabrielle à toujours raison. La seule « critique » qui figure de l’ouvrage, c’est dans une citation de Karl Lagerfeld qu’on la trouve, Karl qui dit dans une interview que « Mademoiselle Chanel a raté le virage de la mini-jupe. » Pour les auteurs, la maison Chanel n’a rien raté, elle est restée fidèle à l’élégance ignorant la vulgarité des années ‘60. AVIS PERSONNEL :  Les élégantes ont toutes été s’habiller chez Saint Laurent à partir de 1962 et Chanel sans Karl Lagerfeld n’aurait plus été que la maison qui habillait Simone Veil, que j’admire beaucoup mais qui n’est pas vraiment une icône fashion à mes yeux.

Bref, encore un de ces bouquins sur la mode écrit comme un dossier de presse, qui se lit sans déplaisir mais où on n’apprend pas grand-chose. Voire rien. Ou éventuellement des choses fausses ? Mais il y a un bonus à la fin du livre : des interviews de Gabrielle Chanel. En grande forme et comme on l’aime ! (Traduction : une vieille bique aigrie, prétentieuse, méprisante et médisante, absolument infecte si elle faisait partie de votre famille mais formidablement drôle si ce n’est pas le cas !) Peut-être pas de quoi justifier l’achat de l’ouvrage ?

Chanel, une allure éternelle, Bertrand Meyer-Stabley, Lynda Maache, Bartillat, 2017.

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