le blogueur du dimanche (reste au vert)

Cette semaine, j’ai continué à porter du vert, parce que j’aime ça et parce que c’est magnifique en hiver. Du chypre, bien raide, de façon un peu obsessionnelle et dans tous ses états. En fait, je lisais un roman de Patricia Wentworth reçu en cadeau de Noël, à la très jolie couverture Art Déco et ça m’a poussé à sortit mon flacon de Vol de Nuit, Guerlain. Pas que j’ai vraiment besoin d’un prétexte pour le porter, tant j’aime son limpide départ vert. Tant pis pour ceux qui regrette le manque de fond, mais moi qui suis très amateur de ses notes de tête, des départs de Jacques Guerlain en général, j’adore cette version, très lumineuse. Plus rembourré, j’ai aimé porté Miss Dior, vintage, toujours très élégante, très « jeune et jolie mais pas moderne. » Plus insolent, plus raide, il y a eu Ma Griffe, Carven, parfum un peu violent dans ses aldéhydes et sa verdeur très raide, en dépit de ses fleurs blanche et de son chypre.

Plus romantique, il y a eu Givenchy III, délicat et équilibré. Très tailleur pour le bureau, Jean-Louis Scherrer dont je ne me lasse décidément pas, parce que j’aime le style froid et autoritaire, mais celui qui m’a le plus surpris, c’est Weil de Weil que je connaissais pourtant bien, mais à qui j’ai trouvé des charmes nouveaux tandis qu’il m’évoquait le rôle d’une vieille dame qui va jardiner, en hiver, sans hésiter à mettre les mains dans la terre mais avec son vison sur le dos. Je sais, vous ne me soupçonniez pas aussi rustique…

Et j’en arrive à me demander pourquoi j’accumule des orientaux dans mon placard : je ne les porte pas, quasiment jamais, je trouve toujours qu’ils ne sont pas de saison les rares fois où je pense à eux. Pour porter autre chose sans culpabiliser mais en ayant quand même un peu d’orient dans mes placards parce que, n’est-ce pas ?, on ne sait jamais. Est-ce qu’il vous arrive de faire pareil, d’accumuler des parfums dont vous n’avez pas l’usage mais qui sont tellement beau que, quand même, il vous les faut ?