Anaïs-Anaïs, Cacharel |
Cette semaine, j’ai eu de grosses envies florales et très romantiques. J’ai porté Diorissimo, Christian Dior, et Pour un Homme de Caron et je pourrais me la jouer classique chic, mais à la vérité, ceux qui m’ont donné le plus de plaisir, ce sont Anaïs-Anaïs de Cacharel et Champs-Elysées de Guerlain. Deux gros bouquets, l’un dominé par le lys et l’autre par le mimosa, deux bouquets lumineux mais pas forcément des chefs-d’oeuvre. Il leur manque un peu de finesse, d’innovation, pour ça. Ils jouent sagement une partition presque connue d’avance sans prétendre apporter quoi que ce soit au genre.
En outre, ils souffrent toujours des comparaisons. Anaïs-Anaïs est un peu cheap. Il a été vendu chez Monoprix, moins cher qu’un parfum de luxe. (Qui plus est, à l’époque précise ou Saint Laurent lançait son Opium volontairement cher pour le positionner luxe.) Et Champs-Elysées souffre de la comparaison avec les grandes oeuvres de la maison auxquelles on l’a forcément comparé. En même temps, difficile d’arriver à la hauteur de Mitsouko et même une campagne publicitaire avec Sophie Marceau ne peut rien y faire.
Champs-Elysée, Guerlain |
Pour certains d’entre vous, peut-être que Anaïs et Champs-Elysées devraient être ranger dans la catégorie « parfums de la honte. » Mais je n’ai honte de rien. Anaïs-Anaïs est fort joli dans sont genre bouquet à l’eau de rose, franchement nunuche, à poser sur le bureau des jeunes filles sensibles qui écrivent le nom d’u joli garçon de la classe avant de l’entourer d’un coeur et Champs-Elysées fort agréable avec sa rondeur (qui tient beaucoup de celle du Trésor de Lancôme) et cette lumière dorée qui lui est propre et qui le rend parfait pour les jeunes mamans un peu bourgeoises. Eussent-ils été plus artistiquement composés qu’ils auraient peut-être pas autant de charme. Ils comblent la midinette en moi, qui s’assume, qui aime aussi les mauvais livres et les comédies sentimentales qui humidifient le regard. Ils ont en plus un côté très confortable, cocooning, voire carrément hygge, qui les rends parfaits pour traîner à la maison, s’abriter du monde en s’enveloppant dans une petite boule douce qui filtre tout et ne laisse parvenir à nous que ce qui est doux.
Bien sûr, tout cela sonne bien moins noble que du grand classique chic ou de la niche pointue. Mais je n’ai pas envie de m’abriter derrière un quelconque snobisme pour m’autoriser des choses ou prendre des postures. Ni de justifier mon parfum du jour par une argutie tirée par les cheveux. J’ai juste choisi ce qui me faisait plaisir. Le reste, vous savez, c’est très surfait. (Et parfois très ennuyeux ou très bête.)
Mais vous n’avez jamais l’âme midinette, vous?
Bonjour Dau !
RépondreSupprimerJe n'ai jamais aimé Anaïs Anaïs. Parce que, lorsque j'étais au lycée, toutes les filles le portaient et effectivement, je le trouvais trop nunuche. La seule chose que j'aimais dans ce parfum, c'étaient les photos de Sarah Moon.
Champs-Elysées m'attire plus. Parce que je viens de me découvrir une passion pour le mimosa. J'ai porté il y a quelque temps Une Fleur de Cassie, pas du tout évident, carrément clivant mais il avait un côté vieux parfum des années folles qui me rendait accro. Malheureusement, il a été reformulé, donc il n'y a plus la touche que me plaisait temps. En plus, les Éditions des Parfums Frédéric Malle n'étaient déjà pas abordables, mais là c'est la culbute et c'est du grand n'importe quoi.
Moi aussi j'ai mon parfum de midinette, One Love de Jean-Louis Scherrer, que j'ai porté cette semaine et qui sent lui aussi le mimosa. Une petite merveille de douceur, une violette poudrée de mimosa. C'est très délicat mais pas anodin. Sorti récemment, il est complètement passé inaperçu et je crains qu'il ne disparaisse sous peu.
Sinon, j'ai retrouvé le chemin de la piscine. C'est 45 minutes d'activités physiques par jour, oui, par jour, où c'est l'opération m'a dit un médecin bien intentionné. Par jour, je n'y arrive pas, mais j'ai réussi à nager 3 fois 45 minutes à la piscine cette semaine. C'est un bon début, je trouve. J'ai surtout retrouvé mon rituel de la piscine, à savoir le gel douche parfumée à l'Eau d'Orange verte d'Hermès et plein de pschitts d'Amande persane de Roger Gallet pour combattre l'odeur du chlore. C'est pareil, je sens que intérêt à faire du stock d'Amande persane car elle devient de plus en plus difficile à trouver...
Bonne fin de week-end
Cécile
Bonjour Cécile...
SupprimerBravo pour la piscine! Et bon courage, surtout en cette saison. One Love, j'ai cherché à le sentir mais il n'y avait jamais de testeur disponible. Voila qui aide à passer inaperçu. J'en ai cependant entendu dire du bien.
Oui, les éditions Malle deviennent de plus en plus inabordables! Fleur de Cassie, je le connais assez mal. Je le trouve fort joli mais je suis incapable de juger sa reformulation...
à bientôt
Dau
Bonjour Cécile et Dau,
RépondreSupprimertout d'abord je suis contente d'avoir de vos nouvelles Cécile, je me faisais du souci.
J'ai porté Anaïs Anaïs très peu de temps et, à l'époque c'était un parfum cher pour l'Espagne (remplacé par une autre senteur romantique meilleur marché comme Estivalia (Puig)), mais je le trouvais plaisant et rassurant. C'est un de ces parfums qui a été beaucoup porté en Espagne, puis du côté des orientaux c'est Loulou qui a été choisi par bien des madrilènes (une odeur aussi réconfortante mais de façon différente). Puis, petit à petit l'intérêt porté à Cacharel a disparu et de nos jours il n'y a que très peu de jeunes filles qui portent quoi que ce soit de cette marque et pourtant il y avait de belles choses. La seule chose que je puisse dire c'est que ces parfums ont été remplacés par ceux de Tous ou ceux de Lacoste dans le coeur des filles et des garçons.
A bientôt,
Sara
Bonjour Sara
SupprimerJE ne sais si les jeunes portent encore du Cacharel. Probablement pas, le marque semblent à la traîne. Je n'ai jamais vraiment aimé Loulou, à part pour son magnifique flacon. Et, comme pour Anaïs-Anaïs, la campagne photographiée par Sarah Moon...
Il était plus joli d'être jeunes à l'époque, non?
Dau
Bonjour Dau !
RépondreSupprimerAnaïs Anaïs me fut offert par ma tante et il m’a accompagné lors de mes premières années à l’Université. Parfum pour jeunes filles en fleurs romantiques un peu naïves… je crois que c’était tout à fait cela ! et c’est sans doute pour cette raison qu’aujourd’hui je le regarde de loin avec un peu de compassion et de gêne car ce n’est plus moi. Mais après tout si je l’ai porté et aimé un temps, il doit sans doute rester des traces, et votre billet me donne envie de remettre mon nez dessus… je n’aurais peut-être plus si honte de l’avoir porté…
Et puis à l’Université, mes amies parisiennes m’ont ouvert à l'univers Guerlain… Shalimar, Jicky, Jardins de bagatelle… Quelle claque ! le fossé était assez violent, et je suis vite tombée amoureuse de Shalimar mais sans pouvoir le porter… Je suis donc entrée par une porte plus douce et lumineuse, l’Eau de Fleurs de Cédrat, mon premier flacon, et puis Champs Elysées et son bouquet doux et souriant de mimosa et de fleurs blanches… et si aujourd’hui mes goûts sont plus éclectiques et affirmés, que mon nez a appris à sentir et a découvert les parfums qui ont fait la parfumerie, (enfin pas tous encore !) j’aime, moi aussi, revenir sans aucune honte au lumineux Champs Elysées comme auprès d’un ami bienveillant…
A bientôt
Laurence