blogueur du dimanche (à Cologne)

Le jeu de mot est facile mais cette semaine, je suis aller à Cologne et j’ai surtout porté des colognes, toutes mes colognes (ou presque) les vraies, plusieurs fois par jour, parce qu’elles sentent peu et pas longtemps et que, pour changer, j’agonisais. Fièvre et mal à la tête. (Sans oublier les courbatures, etc, mais je ne suis pas là pour vous donner mon bulletin de santé.) Donc, évidement, pas vraiment envie d’un parfum très présent.

À Cologne, une ville que j’aime beaucoup, pas qu’elle soit particulièrement jolie, mais sympathique et agréable, la 4711 est partout; c’est impossible de la rater. Sur les mur dans tous les magasins, elle doit être le principal souvenir qu’on ramène de la ville, la seule vraie cologne de Cologne. Argument de choc qui envoie les autres dans les cordes puisque cologne, ça veut quand même dire Cologne, n’en déplaise à Santa Maria Novella, son histoire longue comme le bras, Roger et Gallet, leur formule de Jean Marie Farina, ou Guerlain, fournisseur de l’impératrice Eugénie. D’ailleurs, maintenant qu’on en parle, avoir fourni le Second Empire est-il vraiment un titre de gloire? C’est un peu une période confiscation de la démocratie et ce n’est pas la période la plus heureuse du goût français. Napoléon III, c’est très cocotte, parvenu, et assez vulgaire, je trouve. Relisez Zola pour vous en convaincre! Mais j’adore le flacon abeille, nous sommes d’accord.

Ma préférée dans celles que j’ai portée ne s’affiche pas comme cologne mais comme eau de toilette, c’est l’Eau de Fleurs de Cédrat de Guerlain, mais on est bien d’accord qu’en termes de tenue et intensité, c’est une cologne, un rush citronné qui ne tient pas. Encore moins que la plupart des colognes traditionnelles. Je ne parle pas des colognes modernes blindées de muscs blancs qui les font tenir longtemps, que j’aime de moins en moins, appréciant de plus en plus l’évanescence des « vraies » colognes. Et vous? Vous êtes plutôt anciennes ou modernes?