lundi lecture

Pour remplacer les favoris et découvertes, j’aime bien l’idée de rendez-vous du lundi pour discuter d’un peu tout et notamment des lectures qui tiennent une grande place dans ma vie. Sauf que ça commence mal puisque je suis dans une phase ou je n’arrive pas vraiment à lire, à me concentrer, à vraiment prendre du plaisir à lire. Ce n’est peut-être pas le meilleur moment pour écrire. C’est peut-être très injuste pour tous ces livres commencés qui souffrent de mon humeur. Mais c’est peut-être aussi de leur faute si je suis dans cet état d’esprit, non? Et peut-être aurez-vous des suggestions à me faire pour un avenir plus brillant?

Christian Goudeau, le procès de Valérius Asiaticus. Un jeune philosophe avocat  de Valérius Asiaticus s’interroge et interroge sur le personnage, sa grandeur et sa chute. Su papier, c’est passionnant, en vrai, l’histoire se traîne ennuyeusement et on n’approfondit pas les personnages. C’est bien écrit, intelligent, bien documenté, mais ça ne (me) suffit pas.

James Runcie, Sidney Chambers et l’ombre de la mort. Ce sont les nouvelles qui ont inspirés la série "les mystères de Grantchester" et ça a tout pour me plaire: province anglaise, années ’50 et un pasteur-enquêteur. Mais encore une fois, je trouve les personnages trop esquissés, je ne m’attache pas. Les mystères sont mignons mais ennuyeux et le principe de la nouvelle ne me plaît guère, je préfère les gros romans. On dirait que ça a été écrit pour des gens qui prennent le train et qui ont besoin de se distraire pendant un court trajet. Peut-être que la version télévisée est très bien, mais je ne pense pas essayer…

Clemens J. Setz, le syndrome indigo. le titre fait référence au trouble de certains enfants qui affectent leurs proches en les rendant malades (nausées, migraines, etc) par leur simple présence. Là dessus se greffent des mystères, des énigmes, dans un roman assez noir et inquiétant. J’ai vraiment eu du mal à rentrer dedans. La lecture n’était pas déplaisante mais pas particulièrement plaisante non plus. Et le fait que ce soit un roman où s’expriment plusieurs points de vue, plusieurs époque qui passe du je au il, mêle des passages de rapports… fait que c’est une lecture un peu ardue.

Aiden Shaw, my undoing. Quand un star du porno écrit des mémoires, c’est glauque et malaisant au possible. Ce n’est pas une grande oeuvre littéraire, mais on plonge dans un univers et l’expérience vaut le détour. Je le conseillerais surtout à ceux qui s’imagine que l’industrie du porno, la prostitution, peuvent être fun et glamour. (Parce que NON et visiblement tout le monde n’en est pas convaincu donc ça peut être bien de mettre les points sur les i.)Mais ce n’est pas de la littérature, pas vraiment.

Philippe Bertier, Charlus. un livre sur le baron? Oui, plaisant à lire et bien fait, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il vaut mieux relire Proust. Au besoin si l’on souhaite s’intéresser à un personnage en particulier en choisissant une édition dotée d’un bon index des personnages. 

(Je vous avais prévenu que j’étais ronchon!)

En ce moment, je lis une biographie de la duchesse de Windsor signé Anne Sebba. (Wallis la scandaleuse.) Je ne sais pas encore ce que ça vaut mais je me suis rendu compte que je ne connaissais rien de cette femme en dehors de ses bijoux et du fait qu’on la présente toujours comme une femme fatale de mauvais roman venue d’Amérique pour séduire un roi et mener la monarchie anglaise à sa perte. J’exagère un peu? à peine. Que sait-on vraiment de Wallis Warfield? Moi, rien et j’avais envie d’y remédier un peu. JE me suis dit que ce serait plus amusant qu’une biographie de Lénine et que ça contrebalancerait peut-être le Walden de Henry David Thoreau que j’ai acheté le même jour par curiosité, à cause de Rock Hudson dans « tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk. » (Je sais mes références culturelles sont d’une pauvreté finie, que voulez-vous…)

Je me suis pris aussi un Nancy Huston parce que j’avais ADORE Lignes de faille et le dernier Jan Costin Wagner paru en poche parce que je ne peux concevoir que mon policier finlandais dépressif préféré me déçoive. (Est-ce que j’en connais beaucoup d’autres? Non, et? J’ai le droit d’être de mauvaise foi quant il est question des gens que j’aime! Peut-être que le mois prochain, je viendrai pleurnicher que c’était nul. Promis, vous pourrez vous moquez.)

the expanse
Avec mon incapacité à me concentrer, on pourrait penser que les séries télé plus faciles à suivre et demandant moins d’efforts passeraient mieux, mais pas du tout. J’ai regardé la saison 2 de The Expanse. Space opera à grand spectacle (effets spéciaux) beaucoup de personnage dont certains que j’aime beaucoup, c’est une bonne histoire parce qu’il n’est pas question d’extraterrestres (Enfin…) mais de lutte pour le pouvoir, d’argent, de complot, de traîtrise et de manipulation… Bref, une bonne histoire qui pourrait se passer de l’espace en toile de fond. Mais c’est un peu compliqué, un peu embrouillé et je ne suis que parce que j’ai lu le livre avant et que je sélectionne les moments ou je regarde. (Pas en touillant la sauce des spaghetti pour ne pas qu’elle brûle, ce serait déjà trop pour ma petite cervelle.) Mais j’aime.

En cas de concentration minimum impossible, j’ai regarder The Good Place, une comédie sans prise de tête aux épisodes courts à propos d’une morte se retrouvant à tort au paradis et essayant d’y rester parce que le mauvais endroit ne fait pas envie. Du tout. C’est léger, mais ça fait du bien. 

Anne with an E
Mais mon coup de coeur feel good est Anne with an E. Je vais dénoncer avant que vous me jugiez, c’est à cause de @babouboba su twitter. L’action se déroule à la fin du XIXème siècle au Canada. Une orpheline est adoptée non sans mal par deux fermiers vieillissant (frère et soeur) à la recherche d’aide pour le travail. La gamine est intelligente mais a lu trop de livre romantique qui ont développé à l’excès son imagination, jusqu’à l’excentricité. (Les ravages de Jane Eyre, tout ça…) Voila qui rappelle un peu le Northanger Abbey de Jane Austen, mais on est plus dans la bluette sentimentale que dans la satyre. Néanmoins, on passe un bon moment, on ne s’ennuie pas, on est ému. Je craignais que ce soit un peu trop "petite maison dans la prairie"èsque pour moi, mais c’est vraiment bien mieux que ça et pas trop débordant de bons sentiments. Et mieux filmé. (Sponsorisé par l'office du tourisme canadien ou par l'immigration qui veut plus de volontaire pour aller s'installer dans les campagnes de l'Ontario?) Le point positif, c’et que la série est rassembleuse et peut être vue en famille: parents, enfants et vieilles tantes grincheuses. (Je vous laisse me mettre dans la catégorie citée qui vous semble la plus appropriée ;-) Le seule souci, c’est que vous risquez d’avoir TRÈS envie de redécorer votre maison dans un style pauvre et simple, mais digne et chic. Ou d’avoir très très envie d’aller vous acheter des bottines. Vous être prévenu. Mais merci @babouboba! 


Si vous avez des suggestions pour mon petit cerveau pas très en forme en ce moment, je vous en supplie, dites-moi! 

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