Avril ne fut pas le plus joyeux des mois et en plus, j’ai eu franchement (fraîchement !) froid. JE déteste ça en grand et vrai frileux. Mais j’admets être difficile quant aux températures, en dessous de 15, je me plains et au-dessus de 25, je me plains. Oui, je suis un emmerdeur et un précieux, mais vous le saviez déjà. Ou du moins, vous le soupçonniez fortement. Vous remarquerez que les fleurs n’ont pas adoré ce temps non plus, on va donc dire que c’est mon côté jeune fille en fleurs qui s’exprime. Pour le coup, il n’a pas été fort difficile de suivre le dicton «en avril ne te découvre pas d’un fil.» Remarquez que comme c’est parti, le «En mai, fais ce qu’il te plait» risque de se traduire par «en mai, j’aime les foulards, les écharpes et les plaids.»
Soin : testage de pas mal de trucs contre la couperose dans plusieurs marques différentes, vous aurez droit à un billet là-dessus la semaine prochaine. Je vous dis juste que je ne suis pas nécessairement hyper convaincu et que je ne vois pas de changement notable. En même temps, je sais bien que c’est le genre de choses qui ne se règle pas en trois semaines. Mais j’évite de me regarder dans le miroir grossissant avec mes lunettes de lecture donc ça va mieux au moins dans ma tête, même si pas sur ma tête. Encore que quelque chose qui nécessite des lunettes de lecture et un miroir grossissant ne doive pas être un problème bien grave. Ou alors, j'ai vraiment un grave problème de vue et je devrais me tracasser pour ça. (Je considère qu'il est absolument normal de ne pas savoir lire les notices de médicaments sans lunettes à partir de 40 ans. Peut-être que je me berce d'optimisme? )
Parfum : beaucoup d’eau chyprées pour accompagner la fraîcheur par de la fraîcheur. Fixation du mois : Dior et, surtout, Edmond Roudnitska avec l’Eau Sauvage, sublime par tous les temps du premier au dernier jour de l’année, c’est une passion, une rage dont je ne me lasse pas, et aussi Diorella que je redécouvre sans cesse et que j’aime aussi bien en vintage qu’en version actuelle. Ce n’est pas que je trouve le Diorella vendu actuellement parfait et fidèle, mais j’estime que la version est correcte, même si elle manque un peu de fond, de chypre. Le souci de la version ancienne, c’est une remontée de la note fruitée, ce melon trop mûr, qui écrase un peu le reste du parfum. Un peu plus cologne, plus eau chyprée et moins grand parfum, Diorella est devenue un peu plus androgyne.
Autre coup de cœur à répétition que je dois mentionner, la très joyeuse Eau Dynamisante de Clarins. Je la trouve très «sport chic» et j’aime beaucoup ce mélange. Très travaillée, très aromatique, elle gagne à être décalée avec des tenues de ville qu’elle désembourgeoise et rajeunit immédiatement. Quand vous avez plus de 30 ans et que vous souhaitez porter le tailleur, l’Eau Dynamisante, et l’eau chyprée en général, est une option à ne pas négliger. Pour moi, elle fait vraiment partie des grands classiques. Certes, elle a sa cohorte de fidèles, mais je trouve que les perfumistas la négligent un peu et qu’ils ont tort ! Avis personnelle : ce parfum est bien plus intéressant que quantité de merdouilles nichues. J’ajoute que j’ai un flacon, en plastique certes, d’un demi litre et que c’est quand même bonheur de pouvoir se frictionner généreusement. Oui, je ne parle pas grand art mais le geste parfum est important aussi. Je me refuse à considérer le parfum comme une simple odeur, c’est aussi une culture, de façon plus générale et le geste compte !
Livre : Jaume Cabré, sa seigneurie, 1991. Un roman espagnol, non, catalan, je sais que ce n’est pas pareil, difficile à classer. C’est à la fois un roman historique, l’action se déroule à la toute fin du XVIIIème siècle à Barcelone, un roman policier, puisque l’histoire tourne autour d’un meurtre et de la recherche d’un coupable, mais c’est surtout une étude de mœurs. Le roman est très plaisant à lire parce que satyrique et drôle, même si la situation est dramatique et triste. L’auteur fait preuve d’une cruelle irrévérence vis-à-vis de ses personnages, les caricatures, s’en moque. J’ai vraiment aimé, bien que je ne fusse pas dans une période où je lisais beaucoup et facilement. (Beaucoup de mal à me concentrer.) Changement de genre pour la suite puisque je redécouvre Dan Simmons en relisant le cycle d’Hypérion. Je risque d’en reparler quelque fois parce que ce n’est pas exactement court. (Ce qui fait aussi partie du plaisir !)
Thé : pas de découvertes, la saison m’a permis de boire encore du thé fumé et je ne m’en suis pas privé. J’aime de moins en moins les thés très fumés et privilégie les mélange ou le goût fumé est moins présent. Dans le genre, Habana Club d’Honoris Causa est parfait : le goût fumé est perceptible mais pas envahissant, le thé à de la rondeur, il est assez facile à boire, mais suffisamment corsé que pour réveiller quand même un peu. Version parfumée : Douchka de Dammann Frères. C’est à peu de chose près un goût russe légèrement fumé aromatisé comme un Earl Grey, mais en mieux. Le thé est très perceptible, le goût russe n’est pas trop dur, pas trop âpre comme c’est parfois le cas et il est parfumé de façon très délicate. Plutôt qu’une simple bergamote, c’est un mélange bergamote-mandarine-orange et c’est très réussi. Le goût thé russe est adouci mais le parfum n’est pas trop présent, trop envahissant, c’est assez subtilement fait que pour plaire aux amateurs de parfumés et aux puristes qui boudent toujours les thés parfumés parce que « c’est fait pour les gens qui n’aiment pas le thé. »
Et vous ? Vous avez eu des obsessions en avril ? Fait des découvertes ?
Oui, la marque The Ordinary de Deciem, des soins ciblés, riches en actifs, très peu chers, super efficaces (asos) ET, en Italie la marque Farmacia SS. Annunziata, avec de trèèèès jolis parfums. ;-) Joli moi de Mai à vous! ;-)
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