mélange des genres

« Elle était empreinte d’une étrangeté, ou si l’on veut d’un naturel, dont la beauté allait croissant. »

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu Sodome et Gomorrhe, 1921.

infusion d'iris, Prada
Je ne sais plus trop à quel moment je suis tombé amoureux de l’Infusion d’Iris. Ce n’était pas immédiat, pas au moment de sa sortie, je ne l’ai pas sentie à ce moment-là. Je me suis d’abord offert l’Infusion d’Homme, je crois, jolie variation sur l’iris entre savon, poudre et cologne… Daniela Andrier avec sa très élégante façon de travailler les muscs a vraiment réussi à revisiter l’élégance des aldéhydés classiques en respectant l’esprit, propre-sale et chic, mais en le rendant tout à fait actuel et même «moderne.» (C’est dingue, j’ai l’impression d’écrire un gros mot!) Dans le même temps, la marque a vraiment acquis une signature propre avec cette belle collaboration dans la durée entre la marque et le nez, collaboration comme on n’en voit plus assez de nos jour, surtout dans le mainstream…

Infusion d'oeillet, Prada
Et puis Prada a décidé que les infusions allaient être une vraie famille, une marque dans la marque. Il y a presqu’un petit côté ligne particulière, exclusive, mais dans le mainstream, sans positionnement particulièrement «luxe» mais plutôt qualitatif, plus que flankeromanie comme on le voit chez d’autres. J’avoue avoir craqué assez vite pour l’œillet. Parce qu’il a cette signature que j’aime, que c’est une fleur que j’aime, et qu’il a ce côté rétro mais pas vieillot ou démodé que j’adore. Mais j’ai raté quelque chose.  Que l’Olfactorama m’a fait réaliser… Et c'était pourtant une excellente nouvelle!

La ligne des Infusion s’est affranchie du genre. Il n’y a plus de «pour homme» qui sous-entend que le reste est, forcément, pour les dames seulement. Les Infusions pratiquent la mixité, ou, plutôt,  se fiche du genre et des cases. Enfin, une grande ligne propose des jolis parfums et puis c’est tout. Sans jouer sur la fraîcheur traditionnelle des colognes ou des eaux chyprées, habituels bastions du sans genre. L’œillet, ouvertement floral, est plutôt connoté féminin, mais Prada s’en fiche et a bien raison, suivant ainsi les amateurs qui ne se soucient plus de ce genre de distinction depuis des lustres et ne se pose la question que pour savoir de quel côté aller chercher le flacon qui leur fait envie dans le magasin. Que d'autre en prennent de la graine, par pitié...

Commentaires

  1. Bonjour Dau,
    Je suis complètement d'accord sur le fait que le genre des senteurs en réalité cela ne veut rien dire, surtout en ce qui concerne les infusions de Prada lointaines de la fraîcheur des eaux de Cologne et qui sont toutes d'une très bonne qualité. Ceci dit je dois confesser que je craque surtout autant pour l'œillet que le vétiver, que j'ai craqué jadis pour la rose et que j'attends impatiente le mimosa. Pourtant je n'aime pas du tout l'iris cèdre (ou l'infusion d'homme) qui ont un tout petit quelque chose qui me dérange énormément et je n'arrive pas à préciser quelle est cette note qui met tout en l'air. L'infusion d'iris, l'infusion de tubéreuse ou l'infusion de fleur d'oranger tout simplement ne me disent rien, elles sont toutes plaisantes mais non, je ne craque pas.
    A très bientôt!
    Sara

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chère Sara,
      Il en faut pour tous les goûts et cette gamme bien fournie et cohérente à de quoi combler tout le monde avec un joli petit aire de famille. Il y a des familles où on se transmet Guerlain d'une génération à l'autre, peut-être bientôt la même chose avec les infusion?

      Supprimer
  2. Bonjour D'au et rebonjour Sara (;-)),
    J'aime beaucoup l'Infusion d'oeillet. Effectivement, j'imagine bien un homme habillé avec cet oeillet épicé qui a un petit côté vintage. Mais j'ai un gros souci avec les Infusions : au bout d'une demi-heure, elles ont disparu sur moi...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,
      Je soupçonne un piège des muscs, que dit l'entourage? Sur moi, j'ai parfois une impression de discrétion mais on me dit que mon sillage ne l'est pas spécialement discret lorsque je porte l'Infusion d'Iris...

      Supprimer
  3. Bonjour Dau

    En infusion d'oeilet cela fonctionne ( le côté vinage un peu poivré , sans doute ?)
    En infusion de tubereuse aussi , mais quelques heures seulement façon cologne ...
    En infusion d'iris , je n'y arrive pas. C'est très étonnant
    Point de note d'iris sur ma peau, mais un vétiver vraiment très terreux , bois de cèdre assez faible l'encens très peu présent ..... et rien d'autre .

    Adieu fleur d'oranger , benjoin , et galbanum - tout ce que j'aime-

    Alors que qu' habituellement le vétiver ,le cèdre et l'encens me conviennent
    Ici, seul le vétiver est présent du début à la fin, mais lui seul.

    Je garde donc pour le côté IRIS que j'aime pour l'été , l'Acqua di Parma "Nobile" IRIS...

    Cela est en lien avec ma peau (Trop laiteuse peut être ?)
    Je réessaierai encore , plus tard , on verra ...

    Bonne journée.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour,
      J'aime l'iris pour son atmosphère, mais sur moi, je ne sens pas vraiment l'iris, il est trop stylisé et travaillé pour ça... Mais enfin, c'est assez surprenant quand même comme rendu. J'ai envie de dire "pas de chance!"
      L'Acqua di Parma, j'avoue le bouder un peu. Je le trouve joli et bien fait, mais je ne parviens pas à m'y intéresser vraiment. Il faudrait que j'essaye en le portant vraiment, je pense...
      à bientôt

      Supprimer

Enregistrer un commentaire