un week-end à soi

"Quand j’avais fini de dormir, attiré par le ciel ensoleillé, mais retenu par la fraîcheur de ces derniers matins si lumineux… "

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, du côté de chez Swann 1913.

J’avais dit en parlant de la Cologne Rare de La Manufacture que je lorgnais vers l’Impatiente pour les beaux jours0. Les beaux jours ne sont là qu’en théorie ; j’ai néanmoins cédé à la tentation. D’ailleurs quelques belles journées m’ont permis de la déguster comme il se doit…

cologne impatiente, la manufacture, 2015
L’effet cologne est très classique : beaucoup d’agrumes lumineux, de la fraîcheur en flacon avec finesse et légèreté. La Manufacture propose une fois de plus un bel objet traditionnel, habilement façonné. Le genre d’objet qu’on connait depuis toujours, qui ne surprend plus mais qu’on aime avoir chez soi parce que c’est à la fois beau et confortable.

Et bien sûr, il y a le petit quelque chose en plus qui fait qu’on reconnaît la main de celui qui l’a façonné, qui fait que c’est celui-là et pas un autre. En plus des agrumes, il y a des fleurs (la marque parle de soucis), des fleurs fraîches, à peines écloses, encore mouillées de la rosée du matin. C’est une promenade au jardin avant la chaleur, à peine une pointe d’acidité dans la verdeur, qui s’adoucit doucement sur une pointe de vétiver.

On est plus dans les scènes de la vie de province que dans les scènes de la vie parisienne, l’ambiance est calme, s’il y a une impatience, c’est celle de prendre le temps, le temps de savourer. Un flacon à garder sur la table de chevet pour respirer la matin en regardant le soleil jouer dans les feuillages, qu’on a tout un week-end à soi et pas d’autres projets que d’en profiter. 



Cologne Impatiente, Karine Dubreuil pour La Manufacture, 2015.

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