la bougie "blogueuse interdite"

« Chez lui, à la campagne, au château de Charlus, il avait l’habitude après dîner, tant il aimait à jouer au roi, de s’étaler dans un fauteuil au fumoir, en laissant ses invités debout autour de lui. »

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, le côté de Guermantes, 1922.

Le pot-pourri parisien de Guerlain, c’est un peu la bougie interdite aux blogueuses. Vous voyez le décor naturel de la blogueuse ? Clair, pastel, moderne et graphique, avec des touches rétro romantiques, les inévitables petites loupiotes sur fond blanc (je HAIS les fonds blancs !), les petites phrases « positives » et joyeuses, les fausses fleurs… Le décor naturel de l’abominable yankie candeul qui sent le truc sucré qui se mange.

Pot-Pourri sent le patchouli et les épices. Une atmosphère sombre, qui évoque le fumoir pas à la mode. C’est enveloppant et presqu’austère : la cannelle assèche le patchouli et lui évite l’effet cave humide, mais il y a un peu de poussière qui flotte dans l’air confiné de l’appartement. L’ambiance est au feu qui crépite dans la cheminée et à la pile de vieux livre sur la table devant le bon vieux fauteuil. Il est question de chaleur et de confort, mais à l’ancienne… Tous rideaux tirés, lumières tamisées, avec un whisky et un cigare pour se détendre dans un cabinet de curiosités ou une bibliothèque non digitalisée plutôt qu’une tisane healthy dans un décor surexposé, le pot-pourri parisien n’est pas moderne et c’est aussi pour ça que je l’aime.

Pot-Pourri Parisien, bougie, Guerlain.