ça ne va pas être possible #juin2016

Plein de petites choses agaçantes comme toujours… Une météo dépressive qui plombe le moral et qui n’aide pas beaucoup, des vacances pour bientôt mais qui n’arrive pas assez vite, jamais, bref la vie normale mais pas que puisqu’en plus il y a foot à la télé, à la radio et dans les magazines et les magasins et que je n’en peux plus du foot. Je n’ai rien contre, si vous aimez ça, libre à vous, amusez-vous,  mais pourquoi faut-il que ça s’impose à ce point dans mon existence ? Parce que franchement, faire mes courses et voir la thématique foot sur des canettes de coca-cola, des paquets de chips et du saucisson… NON ! J’ai même vu une dédicace de livre sur le foot dans une parfumerie ! On est vraiment plus tranquille nulle part.

Photo : le flat lay,  insupportable mode qui consiste à poser les choses sur un fond neutre (blanc, c’est encore mieux, encore plus insupportable) et à prendre la photo en se plaçant parfaitement au-dessus. OK, ça peut être graphique. Ça peut être pratique pour présenter des choses. Mais systématiquement, ça devient ennuyeux et monotone. Parfois ridicule. Je pense notamment à ces gens qui vous présentent chaque jour leur vêtement du jour de cette façon. Mais… s’il vous plaît, non ! Quid des jeux de perspectives, de la profondeur de champ. À vrai dire, je trouve le flat lay clinique et stérile. Si on disait qu’on arrête ?

Livre : intrigue à Venise d’Adrien Goetz. Je ne critiquerai ni l’histoire, ni les personnages, tellement ils disparaissent derrière la prétention et le vide de l’écriture. Pour sembler intellectuel, l’auteur choisit de faire se dérouler l’action dans des milieux intellectuels, cultivés, artistiques, et pratique le name dropping à tout va, mais ça ne suffit pas à écrire des choses intelligentes. Il serait plus intéressant de parler intelligemment de choses simples. J’ai détesté. Bon, c’est peut-être moi qui confonds érudition et prétention. (J’avais de la chance, c’était un livre offert. Je m’en serais beaucoup voulu d’avoir dépenser des sous pour ça.) 

Blogs : ceux qui étalent des vies qui ne semblent être que de fastidieux partenariats sur tous les réseaux sociaux. La blogueuse va chez le coiffeur, vous donne ses coordonnées et un code promos le matin. Le blogueur visite Venise et nous montre la place Saint-Marc où il se fait prendre en photo en train de regarder l’heure sur sa montre Daniel Wellington avant de rentrer en Uber. (code promo donné) Non, à Venise, le plus intéressant, ce n’est pas la gueule du blogueur. Jamais. Et encore moins ces insupportables montres que je ne peux plus voir en peinture. (Alors qu’à la base, j’aimais bien le design.) Et quand le soir ils se retrouvent au resto, on a droit à la photo de l’assiette avec l’adresse et un autre code promo… Non, non, non et non. Bien sûr, on sait ce que chacun a mis, vêtement et parfums, ils nous l’ont montré en photo, avec une photo de la photo prise grâce à leur géniale tablette sponsorisée et à la merveilleuse appli sponsorisée aussi. Bientôt, on saura quand et comment ils ont fait l’amour, il suffira que Durex les sponsorise. (Après tout, grâce au sponsor Nana, on sait déjà quand elle a ses règles.)

J’exagère à peine. Je sais pas comment font certains pour supporter ça, moi je me désabonne direct au premier signe de… Code promo, montre Daniel W., etc…

Thé : la multiplication des accessoires. Depuis quand faire du thé nécessite-t-il une infinité de gadget? Les maîtres du thé des temps anciens, ceux-là mêmes qui ont codifié la cérémonie du thé, avaient-ils des tas d’accessoires à leur disposition ? Je ne le pense pas. Pourrais-t-on par pitié en rester à l’essentiel du thé : les feuilles, l’eau, la théière et, surtout, le temps pris et l’attention accordée, plutôt que jouer à l’Inspecteur Gadget? Merci.

Et vous ? Qu’est-ce qui vous énerve en ce moment ?

NB : je ne parle pas de l’actualité parce que la connerie humaine me déprime beaucoup trop en ce moment et que je n’ai pas vraiment le courage de l’affronter, ni l’envie de faire plonger le blog dans la sinistrose totale.