favoris et découvertes #janvier2016

Mois de janvier entre neige et printemps, un mois étrange et contrasté où nous pouvions avoir froid et chaud dans la même journée… La grosse surprise, parlons du blog, c’est une envolée des statistiques! 9500 pages vues, c’est étonnant, c’est une première, ça fait plaisir, même si je n’écris pas pour des statistiques, de savoir qu’on est lu. Un grand merci à vous tous. Grosse surprise: la majorité des vues vient des USA. Peut-être suis-je sans le savoir une star là-bas? Oui, je sais, avec aussi peu de vues, on n’est pas une star. Un vrai blogueur, pas en carton, fait bien plus que ça en une seule journée. En même temps, c’est pas forcément ça qui m’intéresse, si je voulais être une star, je mettrais ma bobine (et mes fesses?) sur Instagram, pas mon parfum du jour. Même si je considère qu’une photo de mon parfum du jour est une forme de selfie… Étant donné que je suis un blog de niche, sujet peu porteur que le parfum, et généralement aucun lien avec l’actualité et les sorties, ce qui pourrait ramener des vues, mais c’est tellement pas moi que je devrais les faire écrire par quelqu’un d’autre, je suis très content et je considère que c’est un succès. (Surtout quand j’arrive à être content de ce que j’écris, ce qui n’est pas tous les jours!)

Parfums: la série colognes vous a plu; à moi aussi, beaucoup! Je n’ai porté que ça ou presque pendant janvier pour être dans le thème et j’ai adoré ça. Vraiment! Je serais incapable d’en choisir une, je pourrais en sélectionner trois, mais à ce moment-là, je me dis que quand même, quatre…

Je parlerai plutôt d’une autre révélation, Incarnata d’Anatole Lebreton, joli poudré cosmétique et rétro, que je continue de découvrir avec bonheur. Je l’ai surtout redécouvert en le sentant traîner sur mes écharpes; il a une tenue d’enfer. C’est vraiment là que j’ai profité du, très beau, fond sensuel. J’avais vraiment l’impression quand je mettais mon visage dans mon écharpe de caresser avec ma joue la cuisse d’une danseuse, plutôt Bluebell Girl que petit rat de l’opéra. ça, plus quand je le porte, la sensation d’enveloppement de douceur à la fois sophistiquée et sensuelle, très cocotte 1900 comme j’aime, ça devient un de mes incontournables.

Cosmétiques: pour faire tenir tous ces jolis parfums, surtout les colonnes, j’ai abusé d’hydratation et de la Crème de Corps de Kiehl’s. Pas d’odeur dans les versions normale ou light et c’est tout simplement ce que j’ai trouvé de mieux pour avoir une peau superbe, toute douce et souple. (Oui, je sais, on pourrait presque croire que je suis sponsorisé, mais non, je ne pense même pas que l’Oréal-Kiehl’s sache que j’existe.) C’est riche et gras, sans odeur, et ça laisse un léger film sur la peau, donc il faut attendre un peu avant de s’habiller. Le temps de se laver les dents et d’essayer de faire ressembler ses cheveux à quelque chose par exemple. Faire ressembler mes cheveux à quelque chose, j’expédie assez vite. Si c’était long à pénétrer, j’aurais dit "le temps de choisir mon parfum du jour." Le film, c’est ce qui permet vraiment de fixer le parfum et de le faire tenir des heures. C’est vraiment mon indispensable de l’hiver.

Livre: encore un policier, exotique, puisqu’il est allemand. Méchant loup de Nele Neuhaus, une romancière que j’adore. gros pavé de plus de 500 pages, intrigue complexe, en dehors des habituelles histoires de serial killers qui me lassent un peu. ça demande toujours un temps avant de rentrer dans l’histoire, il faut que les décors et les personnages se mettent en place, mais une fois que je suis dedans, je n’arrive plus à lâcher les livres. Les enquêteurs sont récurrents, donc c’est peut-être mieux de lire dans l’ordre, mais c’est toujours l’histoire qui prime et les protagonistes du drame qui sont dans la lumière. L’enquête n’est jamais un prétexte. Ici, on parle de pédophilie, mais d’autres romans ont parlé de nazisme, d’écologie, etc. C’est toujours très construit et complexe, avec des racines dans le passé des protagonistes, ce n’est jamais simpliste, jamais le hasard ou une explication un peu vaseuse, il y a une vraie logique, une vraie cohérence. et c’est assez réaliste.On nous sert du polar scandinave à toutes les sauces, mais moi je dis "vive l’Allemagne!"

Thé: pas de révélation en janvier. J’ai bu du Pu Er et des thés fumés en plus de mes thés habituels de type Yunnan au petit déjeuner, etc. J’aime bien les thés fumés, mais, évolution de mon goût, pas trop, donc j’évite Taïwan pour les Lapsang Souchong par exemple, ils sont souvent plus fort en goût fumé. Je me dirige même vers les mélanges: très réussi Habana Club d’Honoris Causa est celui qui m’a le plus convaincu. J’ai aussi essayé les « goûts russes » parfumés. Je n’ai pas été convaincu par beaucoup parce que l’équilibre entre thé noir, notes fumées, et parfum des agrumes est délicat à réussir. Le Goût Russe aux 7 agrumes du Palais des Thés ne m’a pas plus, je l’ai trouvé beaucoup trop agrume, c’est bon si on recherche plutôt un thé parfumé, mais ça écrase le thé. Chez Mariage Frères, j’aime bien Tsar Alexandre, mi-russe, mi-Earl Grey. Plus facile à trouver, très doux: Douchka de Dammann Frères. C’est un thé d’après-midi, parfait à 5 heures, qu’on soit plutôt sucré ou salé.

Chiffon: C’est un point mode, mais pas vraiment chiffon, puisqu’il s’agit d’une nouvelle paire de lunettes. De vue, indispensable parce que je n’envisage pas d’arrêter de lire, ni de me faire allonger les bras, elles sont signées Persol et je les adore. Modèle classique, je prend quasi toujours le même, les gens ne remarquent même pas que je change, il se trouve que ça me va. Mais personnellement, je trouve que c’est un super accessoire. Ça habille le visage, je trouve que ça encadre l’oeil comme du maquillage le ferait et en prime ça planque les cernes et les poches. Alléluia pour les lunettes!

Cinéma: Carol de Todd Haynes. Kate Blanchett et Rooney Mara sublimes et sublimement filmées. Une histoire d’amour lesbien dans les années’50, génialement filmée comme une histoire d’amour, très sensible et très esthétique, plutôt que comme un film militant. Bien sûr, on réfléchit, on se pose les questions après, c’est obligatoire, mais pendant tout le film, on se laisse porter par l’histoire et on tombe forcément amoureux de Kate et Rooney. à l’écran, c’est une peu Audrey Hepburn dans Funny Face tombant amoureuse de de Lauren Bacall échappée des pages de Harpers Bazaar. Si vous êtes capable de résister à ça, je ne comprends pas et je ne suis pas certain de vouloir essayer de comprendre. LE bonus perfumista (oui, oui, il y en a un): une scène parfum d’un érotisme qui mérite de figurer au panthéon des scènes mythiques du cinéma.