« Robert aurait voulu demander à son amie qui étaient Lucienne et Germaine, les choses qu’elles lui eussent dites si elle était montée dans leur compartiment, à quoi elles eussent ensemble, elle et ses camarades, passé une journée qui eut peut-être fini comme divertissement suprême, après les plaisir du skating, à la taverne de l’Olympia… »
La cologne
Mont St Michel, ce n’est pas chic, on l’a trop vue traîner sur un rebord de
baignoire, on est trop souvent passé à côté d’elle en grande surface. Elle fait
cheap, rétro, ringarde. On la qualifierait volontiers de cologne pour ouvrier
endimanché allant à la fête de l’Huma très années ’50. C’est oublier un peu vite de la
sentir car cette cologne qui n’a pas « bon genre » et qui ne s’offre
même pas la rebellitude du mauvais genre, vaut mieux vaut mieux que ça…
Des agrumes et, surtout, des notes herbacées sur une base ambrée. Juste une base, pas très travaillée,
mais jolie dans son genre baumé-vanillé très doux. L’Ambrée Authentique doit
peut-être aux années folles qui l’ont vue naître cette sensualité affirmée, nouvelle pour le genre cologne, les années ’20,
celles où les femmes ont été libres comme jamais auparavant, ou la morale s’assouplissait
enfin. C’était une époque de rupture et elle rompt avec l’hygiénisme bourgeois
du XIXème siècle. C’est une base, pas forcément très travaillée, mais qui en
version plus concentrée pourrait sortir sous l’appellation ambre dans l’une de
ces marques de niche qui naissent tant ces jours-ci et elle nous semblerait beaucoup plus chic d’être
vendue 10 ou 20 fois plus cher. (J’exagère ? juste un peu !)
(à essayer en relisant Zola) |
Son charme,
c’est sa douceur. Moi qui n’aime pas les notes ambrée dans lesquelles je m’englue
souvent, mais je prends plaisir à la porter. Sa faible concentration lui donne
une transparence bienvenue, l’autorise même en été à jouer les beautés ambrées sans lourdeur. Sa sensualité prolétaire, facile à vivre et
simple, devrait lui mériter un peu plus de considération… Elle est à redécouvrir et à s’offrir
pour se faire plaisir, pour troubler en ayant l’air de ne pas y toucher. Culte,
elle l’a été, elle mérite de le rester !
Ambrée
authentique, Mont St Michel, 1920.
L'eau de Cologne ambrée Saint Michel c'est mon autre héritage olfactif : me côté paternel avec l'ascendant de mon arrière grand-mère, c'est Guerlain (mais pas les colognes), du côté maternel, mon côté prolétaire, c'est l'eau de Cologne ambrée dont ma grand-mère me frictionnait allègrement. Du coup je me demande si mon amour inconsidéré pour l'ambre ( merci Dau d'avoir parlé de celle du maître parfumeur et gantier) ne viendrait pas de là?
RépondreSupprimerCologne ambrée plus tradition Guerlain, il eut été étonnant de ne pas être attirée par les orientaux, effectivement... Mais je suis mal placé pour avoir un avis: je viens de famille "no parfum" et je n'ai aucun héritage olfactif. Cela expliquerait-il mon dilettantisme et mon absence de spécification qui me fait passer d'Habanita à l'Eau de Campagne?
Supprimer(L'Ambre du maître parfumeur, je l'ai offerte à Noël, je la trouve toujours aussi magnifique! Ils ont sorti une version plus concentrée, mais je la trouve légèrement plus dure que la version habituelle. Pourtant, il n'y aurait que la concentration qui change...)
Et bien ça c'est marrant, je me diasiat la même chose de cette cologne qui trainait dan sun coin de la salle de bain de belle-maman au fond derrière tout un tas de truc et pui sun jour je l'ai senti et me suis "frictionné" avec, depuis et bien je l'ai presque vidé (en plusieurs passage espacé!!) , faudra qu eje lui en rachète une quitte à ce qu'elle ne serve qu'a une seule personne !!!!
RépondreSupprimerps: j ene connaissait pas ton site Dau, il à l'air d'être sympa (je lis juste un deuxième article en arrivant par celui sur le nenuco "fleur d'oranger" ), bonne continuation ! Fab la rage
Merci!
SupprimerBah, oui, en racheter, je vois que ça. L'avantage, c'est que c'est vraiment pas cher du tout. Donc, prends-en un flacon pour toi aussi en même temps! (Non, mais c'est tellement donné qu'on ne peut même pas m'accuser de pousser au vice, ni rien.)