2015

Pas envie de faire une rétrospective de 2014. Un peu parce que je n’aime pas les exercices obligés et surtout parce que je trouverais ça beaucoup trop déprimant entre les vilaines sorties et les jolis disparus. Pas envie de me forcer à trouver des choses bien, de me dire que dans le lot, finalement, ça, c’est pas si mal finalement, alors que je refuserais absolument de le porter. Si je fais le compte de ce que j’ai le plus porté, c’est assez facile, je n’ai qu’à consulter mon compte Instagram, je trouve du Goutal (surtout des créations du vivant d’Annick), du Guerlain (principalement signé Jacques) et du vintage. Rien de très moderne, mais je suis sans honte, on n’a jamais tort d’être magnifique.

Pas de bonnes résolutions non plus, quelle horreur ! Sauf peut-être celle de continuer à être une sublime pièce de collection ambulante, échappée du musée des antiquités, parce que ça me convient tout à fait d’être en décalage avec mon époque. Pourtant, je ne suis absolument pas romantique, je m’en suis encore fait la réflexion en visitant le charmant Musée de la Vie Romantique à Paris. (C’est peut-être la faute de Jane Austen qui me fait toujours mourir de rire lorsqu’elle raille les excès romantiques.) Je suis classique pour de bon, je n’aime que l’équilibre, c’est peut-être cela qui me désole dans la production actuelle, ces excès permanents, presque grotesques, ces « trop de » divers et variés. (Trop de chocolat, de caramel, de patchouli, de fruits rouges…) Et pas assez d’enrobage, d’abstraction, et moi, j’aime qu’on m’enveloppe et qu’on me laisse rêver sans m’imposer des images toutes faites. (Et oui, je radote, mais de toute façon, tant qu’à être un vieux schnock, je peux bien m’offrir le plaisir de radoter, non ?)


Juste mes meilleurs vœux alors. Le meilleur pour vous et pour moi. Et une petite prédiction qui me concerne : je sens que 2015 sera une année très rose, pas la couleur, la fleur, un territoire à découvrir, à explorer, un territoire que je connais mal et que j’ai beaucoup évité. (Comme quoi, sans être moderne, on peut toujours explorer et découvrir. Ou redécouvrir, c’est parfois aussi bien.)Les roses, elles m’attirent de plus en plus alors que je sature un peu des fleurs blanches. La grand-mère en moi, retrouve des réflexes de jeune fille de bonne famille, très sage…

Et vous ? vous savez de quoi vos lendemains seront faits ? Quelles seront vos envies ?

Commentaires

  1. Bonjour Dau,
    Je manque à tous mes devoirs, une très bonne année à vous et merci de rendre mon quotidien moins morose grâce à votre blog et aux très belles images que vous partagez avec nous. Moi aussi, je vous souhaite "le meilleur" parce que, sans caricaturer une grosse Bertha de la cosmétque, vous le valez largement bien ! D'ailleurs, j'aime beaucoup votre phrase, "Rien de très moderne, je suis sans honte, on n'a jamais tort d'être magnifique". Depuis quelque temps, je soumets à mes amis sur mon compte Facebook des citations que je glane au fur et à mesure de mes lectures ou de mes pérégrinations dans des expositions ou autres, et si vous le permettez, j'aimerais beaucoup vous citer...
    Cette année, j'ai pas beaucoup d'ambition : celle de me calmer un peu. Je suis dans ma phase où je m'aperçois que je reviens toujours à mes standards. Peut-être que je continuerai à garder l'envie de continuer d'explorer mes fleurs vedettes du moment, l'immortelle et la violette, et les senteurs cuirées.
    Ma rose, je l'ai trouvée grâce à vous, "ce soir ou jamais"... Ca sonne comme un ultimatum, mais en cette période où on se souhaite beaucoup de choses, c'est tout à fait approprié : l'avenir de tous les possibles se réalisera peut-être ou pas, mais au moins, on ne vivra pas dans le regret de ne pas avoir tout tenté...
    Bien à vous

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    Réponses
    1. Cap important que celui ou on découvre qu'on peut essayer, découvrir et même aime sans nécessairement devoir porter et acheter! (C'est mon cas pour Ce soir ou jamais d'ailleurs ;) ) Se calmer, c'est bien aussi. Mais la folie revient, je vous préviens!
      Oui, souhaitons nous d'avoir le courage d'essayer en cette année qui débute si vilainement. et n'ayons pas de regret, jamais.

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