métal crissant

“Entre son déséquilibre et un vers classique il me semblait qu’il n’y avait aucune mesure”

Marcel Proust, à la recherche du temps perdu, le côté de Guermantes, 1921.

Métallica fait partie de ces parfums que je n’aurais pas cherché à connaître mais l’occasion m’en a été donnée par une demoiselle de Bruxelles. Le parfum est signé Jean-Paul Guerlain et j’avoue avoir du mal avec ses créations qui ne m’ont jamais vraiment accroché.

Métallica, Guerlain, décant fourni par Sun Jae
Métallica joue sur les aldéhydes pour l’effet métallique, des notes florales (œillet) qui prolongent l’effet et la vanille. Sur moi, c’est un effet aldéhydes modernes, aldéhydes savonneux sur vanille principalement. Ça ne fait pas vraiment dans la subtilité, plutôt les sensations fortes… On est loin des créations de Jacques Guerlain, plus équilibrées, ciselée, nuancées. L’effet est très moderne, très « exclusifs » jouant sur la surdose et la mise en avant d’un élément dominant mis en valeur par le reste de la composition. J’avoue ne pas être un adepte du genre. Les aldéhydes me paraissent un peu trop crissants (et non scintillants, mais c’est l’effet recherché), et le fond vanillé, quoique joli et sec, m’ennuie profondément.  (Je n’aime guère la vanille en elle-même.)

Au final, le parfum m’évoque surtout la lessive, avec adoucissant parfumé à la vanille. Dans le genre "propre" je préfère largement les classiques comme White Linen qui proposent quand même des ambiances plus sophistiquées et plus élégantes. Voilà qui ne me réconcilie pas avec la modernité et l’exclusivité, même défunte. Je continuerai donc à privilégier chez Guerlain la très belle offre mainstream, qu’elle soit ancienne ou plus moderne, à mon sens moins caricaturale que celle proposée uniquement dans les boutiques de la marque. C’est mon banquier qui sera content !

Métallica, rebaptisé Métallys, Jean-Paul Guerlain pour Guerlain,2000. 

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