Puisque Musque-Moi nous y invite : cédons aux charmes
de l’automne en parfums…
Mitsouko, Guerlain.
Les chypres me semblent ce qu’il y a de plus évident pour la
saison avec leurs odeurs de sous-bois qui réchauffent. Mitsouko, Guerlain, s’impose, lui qui marie la forêt automnale au
cake à l’orange pour un effet peau nue sous les bijoux. Pas un parfum forcément
très « abordable » pour les non-initiés : sa grandeur, ses
mystères, sa réserve, sa complexité, peuvent impressionner, surtout lorsqu’on
est habitués aux facilités des soliflores et des gourmandises, mais il s’apprivoise
vite et devient facilement indispensable, il ne demande qu’un peu de calme et d’attention.
Idéal pour les après-midi paresseux, avec une tasse de thé, un livre et un
plaid.
Mon Parfum Chéri, Annick Goutal
Plus dur, Mon Parfums Chéri, Annick Goutal, déploie ses splendeurs en cette
saison, mais ne joue pas plus sur le registre de la facilité : un
patchouli moisi qui évoque la cave humide, un alcool de prune sec qui fait
tousser, et, enfin, une violette timide qui se change en iris majestueux… Le
sillage est l’un des plus beaux de la parfumerie actuelle, convoquant le
spectre de grands classiques comme Femme de Rochas, pour une allure séductrice
de femme fatale environnée digne des plus grands films noirs hollywoodiens.
Jeunes espoirs, s’abstenir ; mais si vous n’avez pas peur de briser les cœurs,
foncez, c’est sublime et se révèle finalement plutôt confortable, une fois qu’on
s’y est habitué.
Obsession automnale très personnelle : l’encens. Parce
que ça va bien avec les brumes de novembre ? Parce que ça annonce Noël ?
Parce que la fin de l’année m’évoquant une fin de vie me pousse dans le
mysticisme ? Peut-être bien. Un peu de tout ça et probablement d’autres
choses encore. Messe de Minuit, Etro, est moins solennel que son nom pourrait
le laisser penser : de l’encens d’église, de cathédrale gothique, mais mêlé
d’agrumes confits, orange et citron, touché de cannelle, qui réchauffent ses courant
d’air, ses bois humides et ses pierres glacées, et semblent faire la fête. Luxueux, Cardinal,
Heeley, évoque la chapelle privée, ses vitraux multicolores et ses coussins de
velours.
Opium, Yves Saint Laurent
Pour réchauffer l’atmosphère, j’ai en ce moment des envies d’orient,
une Chine de pacotille, cinématographique, celle du Shanghai Gesture de Von
Sternberg. Envies comblées avec l’Opium de Saint Laurent (en version vintage,
même juste un peu, c’est mieux) ou son double, plus sec, plus exotique, mieux préservé, Cinnabar chez Lauder. Dépaysement
garanti sans bouger de chez soi, un univers de pagodes et de lanternes, selon
les mots de Saint Laurent, la volupté à domicile. Beaucoup de présence, une
pointe d’agressivité peut-être, mais les épices rendent ces fleuris semi-orientaux
descendants du Youth Dew d’Estée Lauder assez faciles à porter en évitant de
sombrer dans le gras baumé ou le doucereux vanillé.
Bonjour Dau, Allons-y pour les envies d'automne, un chypre vert comme l'Eau de Campagne (Sisley) (formule vintage ou formule 2004 c'est à dire avant reformulation 2009-2010) qui pourtant atteint toute sa beauté aux mois de décembre, janvier et février à condition que le climat soit très, très froid et, puisque l'automne est la saison la plus humide en Espagne, l'Ombre dans l'Eau (Diptyque) (reste à décider si EDT ou EDP) ou bien toujours du vert mais cette fois ce pourrait être, Paradis Perdu (Frapin) ou Lentisque ou Cendres de thé (Phaedon). En ce qui concerne les épices mes besoins sont comblés par du thé « Sensual Teahot », il s'agit du thé noir au poivre rose, au gingembre, au piment fort, à la cerise « Morello », à l'arôme de cerise et à la noisette que je prends chaud sans sucre ni lait (Teashop.es). Il est vrai que parfois l’odeur d’Opium me manque un peu mais c'est une senteur qui reste en moi comme une partie de mon passé. Très Cordialement, Sara
Oh, ici, la météo va beaucoup jouer aussi, mais je n'échapperai pas à l'humidité et aux brumes. S'il fait doux les chypres, et avec le froid les encens. Les iris et le vert, je ne sais pas pourquoi, mais cette années, j'ai moins envie... L'Orient, je ne sais pas, c'est probablement une passade, mais je vais m'y adonner un peu, sans certitude que cela dure. Plutôt en "exception" parce que ce n'est pas moi du tout du tout. ;) Au plaisir.
Bonjour Dau, Dès qu'arrivent les premiers matins brumeux et les premiers frimas, je retrouve avec un immense plaisir mon Mitsouko. J'aime particulièrement à cette période Dans tes bras avec ses odeurs de champignonnières et d'humus qui m'évoquent les sous-bois ou bien Chêne qui me rappellent les couleurs flamboyantes des forêts ou la bûche qui brûle dans la cheminée. Enfin, comme vous, j'affectionne Mon parfum chéri en cette période, avec son fabuleux patchouli et ses relents d'alcool de prune. Il a un côté sec (par opposition avec l'aspect "gras" qu'ont souvent les parfums à fort sillage) que j'adore et qui est rare pour un parfum avec un tel sillage. Enfin, pour finir sur une note thé comme Sara, je retrouve mon Dajeerling second flush et son parfum de noisette. Amitiés Cécile
Pour les thé, je les aimes fumés, mais un peu plus en hiver, et surtout, en ces jours d'automne, j'aime les Pu Er et leurs odeurs un peu moisies qui vont si bien avec le patchouli! Oui, le côté sec est assez merveilleux dans le Goutal et je me rends compte que je ne passe pas à côté de l'iris, mais avec ce Parfum Chéri, ce n'est pas tant lui que je sens: peut-être à cause du contexte différent de mes iris habituels plus verts, mais surtout parce qu'il me semble le percevoir plus au sillage et moins sur la peau ou la patchouli prend les dessus. Je ne sais comment vous le porter, mais moi, j'aime le porter assez bas sur le corps (poignet, ventre) plutôt que dans le cou pour avoir quand même cette impression du sillage.
Bon entre toi et Patrice, heureusement que j'ai un échantillon de Mon parfum chéri à la maison (merci la boîte d'échantillons qu'on fait tourner sur BT!) il faut vraiment que je l'essaye! J'ai presque fini de mon côté ça devrait être publié vendredi :)
Je crains de ne pas être objectif parce que je l'aime vraiment beaucoup beaucoup beaucoup et que je n'aurais aucun scrupule à faire vendre quelques flacons: il en vaut la peine! Courage!
Bonjour Dau,
RépondreSupprimerAllons-y pour les envies d'automne, un chypre vert comme l'Eau de Campagne (Sisley) (formule vintage ou formule 2004 c'est à dire avant reformulation 2009-2010) qui pourtant atteint toute sa beauté aux mois de décembre, janvier et février à condition que le climat soit très, très froid et, puisque l'automne est la saison la plus humide en Espagne, l'Ombre dans l'Eau (Diptyque) (reste à décider si EDT ou EDP) ou bien toujours du vert mais cette fois ce pourrait être, Paradis Perdu (Frapin) ou Lentisque ou Cendres de thé (Phaedon). En ce qui concerne les épices mes besoins sont comblés par du thé « Sensual Teahot », il s'agit du thé noir au poivre rose, au gingembre, au piment fort, à la cerise « Morello », à l'arôme de cerise et à la noisette que je prends chaud sans sucre ni lait (Teashop.es).
Il est vrai que parfois l’odeur d’Opium me manque un peu mais c'est une senteur qui reste en moi comme une partie de mon passé.
Très Cordialement,
Sara
Oh, ici, la météo va beaucoup jouer aussi, mais je n'échapperai pas à l'humidité et aux brumes. S'il fait doux les chypres, et avec le froid les encens. Les iris et le vert, je ne sais pas pourquoi, mais cette années, j'ai moins envie... L'Orient, je ne sais pas, c'est probablement une passade, mais je vais m'y adonner un peu, sans certitude que cela dure. Plutôt en "exception" parce que ce n'est pas moi du tout du tout. ;)
SupprimerAu plaisir.
Bonjour Dau,
RépondreSupprimerDès qu'arrivent les premiers matins brumeux et les premiers frimas, je retrouve avec un immense plaisir mon Mitsouko. J'aime particulièrement à cette période Dans tes bras avec ses odeurs de champignonnières et d'humus qui m'évoquent les sous-bois ou bien Chêne qui me rappellent les couleurs flamboyantes des forêts ou la bûche qui brûle dans la cheminée. Enfin, comme vous, j'affectionne Mon parfum chéri en cette période, avec son fabuleux patchouli et ses relents d'alcool de prune. Il a un côté sec (par opposition avec l'aspect "gras" qu'ont souvent les parfums à fort sillage) que j'adore et qui est rare pour un parfum avec un tel sillage. Enfin, pour finir sur une note thé comme Sara, je retrouve mon Dajeerling second flush et son parfum de noisette.
Amitiés
Cécile
Pour les thé, je les aimes fumés, mais un peu plus en hiver, et surtout, en ces jours d'automne, j'aime les Pu Er et leurs odeurs un peu moisies qui vont si bien avec le patchouli!
SupprimerOui, le côté sec est assez merveilleux dans le Goutal et je me rends compte que je ne passe pas à côté de l'iris, mais avec ce Parfum Chéri, ce n'est pas tant lui que je sens: peut-être à cause du contexte différent de mes iris habituels plus verts, mais surtout parce qu'il me semble le percevoir plus au sillage et moins sur la peau ou la patchouli prend les dessus. Je ne sais comment vous le porter, mais moi, j'aime le porter assez bas sur le corps (poignet, ventre) plutôt que dans le cou pour avoir quand même cette impression du sillage.
Bon entre toi et Patrice, heureusement que j'ai un échantillon de Mon parfum chéri à la maison (merci la boîte d'échantillons qu'on fait tourner sur BT!) il faut vraiment que je l'essaye!
RépondreSupprimerJ'ai presque fini de mon côté ça devrait être publié vendredi :)
Je crains de ne pas être objectif parce que je l'aime vraiment beaucoup beaucoup beaucoup et que je n'aurais aucun scrupule à faire vendre quelques flacons: il en vaut la peine! Courage!
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