Au début, on est
dans une certaine boulimie de parfums, on veut tout sentir, tout goûter, tout
acheter et tout porter. On s’emballe vite, trop parfois, la moindre sortie est
un plaisir dès l’annonce, une excitation, une promesse. Avec le temps, les choses
changent, mais pas forcément en moins bien ; si j’en suis au stade ou les
nouveautés ne m’émeuvent guère, je m’émeus de découvrir et redécouvrir des
parfums déjà connus qui s’expriment différemment selon la météo, je m’enchante
de retrouver certaines sensations, d’affiner les ressentis et les perceptions.
Et je m’émerveille
parfois de certaines variations plus ou moins ténues, due à un changement de
concentration ou de millésime. Madame Rochas (Vintage Bien Sûr) est un bon
exemple : j’avais en tête un aldéhydé assez soudé et je l’ai retrouvé,
toujours aussi lisse, mais plus poudré, moins laque que dans mon souvenir en
parfum de toilette. Et surtout, en portant l’eau de toilette, j’ai enfin
compris que c’était une rose, très ornée, certes, mais tendre.
Le plaisir est
toujours présent, toujours intense mais plus subtil et, dans le fond, c’est
encore mieux. Finalement, vieillir, c’est bien. A condition d’avoir les bons
flacons à portée de la main !
Heureuse de te relire, cher Dau !
RépondreSupprimerJustement, je pensais aller respirer à nouveau ce jus... pour peut-être le porter quelques temps.
RépondreSupprimerJe l'aime vraiment beaucoup dans ses versions anciennes! La nouvelle, je la connais moins, mais elle m'avait laisser un bon souvenir. Très classique, certes, mais pas banal...
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