Cette semaine…

 

… j’ai beaucoup dans la maille marine. L’automne rime généralement avec frénésie d’achat de vêtement car, comme l’écureuil qui sent l’hiver approcher planque ses noisette, je remplis mes placards de pulls et vestes persuadé que le froid vient, que ça va être très rude, sans fin, que je n’y survivrai pas. (Souvenez-vous que je commence à avoir froid sous la barre des 23°) Ce n’est pas totalement rationnel mais dans le fond, je suis très raisonnable parce que je ne m’habille pas comme je me parfume : je m’habille comme je skincare. Les choses doivent être utiles, avoir un sens. Un vêtement doit tenir chaud, me protéger de la pluie, souvent, du soleil, à l’occasion, et durer. Est-ce que je porte encore des trucs qui datent du Xxème siècle ? Oui. Ça en dit long sur mon sens de la mode. Alors que j’aime aussi les jolies choses et l’élégance mais ça vient après.  Je suis le genre de client casse-pied qui chiffonne les trucs dans les boutiques pour voir comment les tissus se comportent et qui cherchent la composition et les instructions de nettoyage sur l’étiquette avant de faire attention à la coupe.

Pourquoi des achats en marine ? Parce que ça convient plus à mon teint que le noir et que c’est un peu moins banal en dehors de jeans. Et aussi parce que ça vieillit mieux. Le bleu se décolore joliment, s’adoucit, se nuance (pensez à votre 501 préféré), alors que le noir devient juste gris et terne. (Avis personnel : deux noir différent posé l’un à côté de l’autre, c’est horrible, surtout quand l’un des deux paraît jaunâtre.) Est-ce que c’est pour ça que je n’ai jamais porté un parfum appelé noir/black ?  Peut-être bien, même si dans mon souvenir, c’est plutôt parce que je les trouvais moches et/ou sans intérêt.

Le parfum, c’est totalement inutile et c’est juste là pour me faire plaisir, me faire rêver. Avec cet avantage qu’il n’y a jamais de problème de taille même s’il m’arrive de penser que certains portent des parfums trop larges pour eux.

Cette semaine, j’ai surtout porté du chypre très automne. Le chypre, c’est fantastique et j’en profite avant de passer à l’encens et au benjoin qui me hantent généralement en novembre.  Ou alors l’iris ? Encens les jours pairs, iris les jours impaires et tout le monde sera content ? J’ai un peu hésité avec du patchouli. Le bon gros patchouli de Réminiscence. Puis finalement, je n’ai pas osé parce que j’avais une réunion en présentiel à le travail et que ce patchouli nature, ce n’est pas possible au bureaun ma chérie, les gens auraient pu penser que j’étais cool.

 

J’ai donc opté pour le patchouli chypré bien aldéhydé de Sisley : l’eau du soir. Élégant, racé, autoritaire et pas baba pour deux sous. Est-ce qu’il sent la vieille bique qui ne va pas se laisser emmerder par le petit personnel ? Un peu. Est-ce que c’est le genre de parfum qu’on devrait porter à la travail ? Totalement.

Je n’ai JAMAIS compris ce concept années ’90 du parfum de bureau qui consiste à discrètement sentir la fille soignée/le garçon propre sur lui qui ne dérange pas parce qu’elle/il n’a aucune personnalité. C’est chiant comme la pluie qui tombe et, à Bruxelles, la pluie qui tombe, on en a bien assez merci. Notez que le parfum « à quatre pattes sur la moquette en train de crier prends-moi » je ne suis pas très fan non plus, pas au boulot. On alors, c’est parce que je n’ai pas les bons collègues ? Possible. Ce genre de parfum office friendly, c’est uniquement pour les jours sans inspiration, mais ces jours-là ne serait-il pas préférable de sortir nu ?

Ma petite joie de la semaine fut la sortie de l’album de TomorrowXTogether. C’est (K)pop léger et joli, très calibré, et j’adore ça. Dieu sait ce qui pourrait être joli avec ça comme parfum, probablement un truc qui sent le bonbon ou dieu sait quoi qui n’est pas mon genre donc je m’abstiens. (En vrai, j’ai Insolence en eau de toilette, la violette néon, qui pourrais le faire. MA fois, avec un joli baume à lèvre coloré, pourquoi pas ?)