on fait aller...

 


Je n’ai pas eu un début de semaine facile. Le week-end m’a traumatisé, la météo m’a emmerdé et je me suis retrouvé à faire le covid, bref, c’était l’enfer, je me suis senti sale, épuisé et d’une humeur de dogue. J’ai donc ressenti le besoin de me purifier de toute cette boue et je me suis baigné dans l’Heure Bleue qui est un peu mon basique de quand ça ne va pas trop. Et de quand ça va très bien aussi en fait. Bref, en reportant ce vieux Guerlain, j’avais l’impression de me retrouver et de redevenir moi-même. Ne vous y trompez pas, je peux dire la même chose d’une dizaine d’autres parfums, je ne suis pas en train d’expliquer que dans le fond, je suis fidèle. Mais pour créer une petite bulle qui isole du monde extérieur, l’heure bleue est juste parfait. (Je le mettrais volontiers dans la catégorie « voilette intégrée/déni/voilons-nous la face » comme vous préférez.) Peut-être parce que c’est un parfum complexe qui dessine un petit univers et n’a pas vraiment besoin d’autre chose que de lui-même pour exister ? Pour moi, c’est tout un appartement aux meubles bien cirés, des fleurs dans les vases, un cake vanille amande en préparation pour l'heure du thé dans la cuisine, des effluves de poudre qui s'échappent du boudoir... 

 


Je ne vais pas vous dire de regarder wok of love que j’ai enfin terminé. C’est très bien, vraiment, ça je ne peux pas dire le contraire. L’intrigue est sympathique, les personnages attachants, les acteurs bons et beaux et il y a même un chaton roux adorable. Juste, sachez-le, cette comédie sentimentale qui a réussi à m’émouvoir se passe dans les cuisines d’un restaurant chinois, mais en Corée, et j’ai passé chaque épisode à saliver et mourir de faim, c’est absolument intolérable. (Je suis très faible face à la cuisine chinoise.) Sauf si vous avez sous la main un chef mignon qui vous prépare des bons petits plats. Remarquez que si c’est le cas, vous avez peut-être mieux à faire que de regarder un drama qui dure des heures… (19h et pas une minute en trop. C'est sur Viki.)

 


J’essaye d’enchaîner avec une série polonaise (production Netflix avec tous les codes Netflix mais j’aime bien ça, ce n’est pas une critique négative) dans laquelle je peine un peu à entrer. Je n’ai pas capté tout de suite mais « dans les bois » est une adaptation d’un roman de Harlan Coben et… Ce n’est pas vraiment mon truc. Je n’arrive pas à trouver ça bien écrit (c’est peut-être un souci de traduction ?), je n’ai aucune empathie avec les personnages, il y a toujours quelque chose d’un peu forcé à mon goût… En adaptation, ça peut mieux passer et l’esthétisation Netflix aide pas mal. Ceux qui aiment Harlan Coben aimeront peut-être, C’est difficile pour moi de juger, peut-être justement qu’ils vont trouver que ce qu’ils aiment dans les livres manque mais, en attendant, je me réserve, j’attends de voir, d’avoir terminé pour savoir si c’est bien ou pas.

[EDIT : après 6 épisodes, Dieu merci, c’est court, je me dis « tout ça pour ça ? » ça ne tient pas la route, la mécanique est trop fragile et repose sur trop de coïncidence ; les personnages ne sont pas fouillés, bref, je n’aime vraiment pas Harlan Coben. Penser à retirer de ma liste Netflix TOUTES les adaptations de ses romans.]

 


Lisez plutôt la cigale du huitième jour de Mitsuyo Kakuta, chez Actes Sud, une de ces maisons d’éditions qui ne me déçoivent jamais. L’histoire est celle d’une femme qui enlève un enfant, de sa fuite puis de l’après, du devenir de l’enfant devenue adulte. C’est un roman psychologique, un voyage à travers le Japon, un roman fin dans sa façon de montrer et d’analyser, qui se lit d’une traite. (ou presque, il est un peu gros pour ça mais c’est ce qu’on aimerait faire.), parce qu’il y a de l’action, mais aussi des moments plus contemplatifs, des moment prenants. Ce n’est pas de la littérature facile et distrayante, même si c’est distrayant, mais ça laisse une marque sur le lecteur, ça le force à réfléchir, notamment au rapport à la famille… (Et ça n’a rien de nippo-japonais, même si on visite le pays, ça touche à des sujets universels.)

 

Sinon, je vais me mettre un peu au vert (je vais aller boire du cidre et manger des pommes) et je suis dans les bagages et valises. Pour une semaine, pas trois mois mais c’est tout comme, j’ai besoin d’une malle cabine bien que je n’aie plus RIEN à me mettre. Quels crèmes est-ce que j’emporte ? Et quels parfums ? Le genre de questions existentielles auxquelles on réfléchit une semaine à l’avance pour prendre des décisions définitives chaque jour avant de se reprendre en hurlant que non ce n’est pas possible ça ne va pas d u tout et de tout refaire. Est-ce que j’envie les gens qui n’ont qu’un ou deux parfums et un pot de crème de jour parce que la vie est plus simple pour eux ? Non, non, Marie Kondo, bien essayé mais j’aime bien mes problèmes de riche.

 

(Est-ce que comme je pars me mettre au vert je devrais emporter des verts ? A ce compte, comme je vais au bord de la mer, je pourrais bien emporter une bonne vielle calone des années ’90 ET PUIS QUOI ENCORE ? Pourquoi pas porter Diorissimo le premier mai ? Ou porter l'insipide et ininspirée tulipe de Byredo, la marque la plus inutile au monde à part pour ses jolis packaging photogéniques sous prétexte que j'ai acheté des tulipes ? Ne soyez pas si basique par pitié ! -dit celui qui s’est félicité trois lignes plutôt de revenir aux basiques…)

 

Point skincare : on n’en parle pas mais un des effets du covid a été de me dessécher la peau : j’ai survécu grâce au masque de nuit Skin Recovery de Paula’s Choice dont je dois encore faire la revue et qui est absolument super pour les peaux très sèches. Sinon, j’ai passé et reçu une commande Paula’s Choice et ça fait un bien fou au moral de racheter des choses qui font du bien. (C’était une commande zéro découverte.) Suis-je une victime consentante de la société de consommation ?

 

Commentaires

  1. Je suis désespérée ! Le plus magnifique parfum printanier qui ait été créé n'existe plus qu'en eau de toilette sans valeur, sans odeur, sans cette énergie que dégageait "Y" ! Il ne me reste qu'un flacon avec 3 gouttes au fond, c'est intolérable ! Bon dimanche quand même ! Gabrielle DLR.

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    1. Je ne connais pas la version actuelle, je suis donc sans avis sur la question... J'aime beaucoup Y mais je vis sur un ancien flacon d'eau de toilette que j'aime beaucoup et puis... Je verrai bien ce que ça donnera quand le flacon sera fini. Mais c'est une situation que je en connais que trop bien et à laquelle je ne peux que compatir. (Je sais, ça n'aide pas beaucoup.)

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  2. A propos des vacances. Quand on arrive sur place on se dit à chaque fois: "Pourquoi n'ai-je pas pris le pull marine liseré de blanc qui est parfait lorsque j'ai l'air fatigué?" (Chanel avait raison sur ce point. Du blanc près du visage les jours où il est froissé.) Et j'ai oublié la "Violette de Parme" des Colognes Fines d'Institut Très Bien si jolie pour des vacances au vert?

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    1. Pour ce qui est du blanc près du visage, je suis bien d'accord et j'emporte toujours avec moi quelques carrés Hermès à fond crème (quoique le bleu ciel me va aussi bien!) très flatteurs et qui vont avec tout. Après, pour le blanc près du visage, il y aura bientôt les cheveux... ça ne fait que commencer et c'est assez lent chez moi mais enfin, j'y viens petit à petit. (Non, les cacher ne me viendrait pas à l'idée, j'adore les cheveux gris, je trouve ça terriblement beau!)

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  3. j'aime bien vous lire .... vos mots , votre humour ,vos billets d'humeur ( ou pas)me donnent le sourire ; et c'est plutôt précieux en ce moment ! Donc MERCI

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